lundi 27 mai 2013

The Reader

Film de Stephen Daldry (2008), avec Ralph Fiennes, Kate Winslet, David Kross, Bruno Ganz, Lena Olin, etc...


J'ai toujours eu une profonde admiration pour Kate Winslet. Voilà une actrice qui est arrivée à survivre à la folie médiatique d'un Titanic et a su trouver au fil de sa carrière des rôles difficiles et exigeants, alors qu'elle aurait pu de contenter d'empiler tranquillement les nanars ou les performances jouées d'avance. The Reader est un nouvel exemple de cette exigence artistique.


Ça commence façon Un Été 42, par une histoire d'amour improbable entre un jeune allemand et de 15 ans et une femme, Hannah, (c'est Kate), dont on ignore tout. Jusqu'à ce que, après s'être quittés sans véritable explication, ces deux personnages se retrouvent des années plus tard, dans le cadre d'un procès, et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit de juger des membres des SS, dont Hannah a fait partie.






C'est un sujet très ambitieux, qui brasse avec assurance des sentiments très forts, tout en osant mettre le doigt sur le fait que les nazis n'étaient pas forcément des monstres, mais des gens ordinaires, comme vous et moi, qui se sont retrouvés dans l'obligation d'obéir aux ordres. The Reader pose, par l'intermédiaire du personnage principal, des questions sur la propre réaction du spectateur face à la barbarie. En nous mettant devant un choix moral difficile, il questionne notre propre perspective tout en restant d'une solidité dramatique imparable.



Kate Winslet, dans un rôle à la fois ingrat et délicat, est merveilleuse. Grâce à elle, la sensualité assumée de la première partie prend vie de manière particulièrement troublante, ce qui contribue à entrainer le spectateur sur une fausse piste pour ensuite faire bifurquer l'intrigue vers quelque chose de totalement inattendu. Stephen Daldry, dont j'avais beaucoup apprécié le poignant The Hours, manie l'émotion avec une grande délicatesse, et le fait que ces moments forts soit reliés à des évènements historiquement très signifiants est pour beaucoup dans l'impact émotionnel très intense du film.




A la fois touchant, émouvant, sensuel et inattendu, The Reader ne joue pas la carte de l'émotion facile et c'est tout à son honneur. Outre les questions qu'il pose à tout un chacun sur un choix moral impossible, c'est également une belle et formidable histoire d'amour, unique en son genre, qui ne s'oublie pas facilement et résonne profondément en nous.

vendredi 24 mai 2013

Morts Suspectes

(Coma)

Film de Michael Crichton (1978), avec Genevieve Bujold, Michael Douglas, Elizabeth Ashley, Rip Torn, Richard Widmark, etc...































Avant de devenir le romancier à succès que l'on connaît (Jurassic Park, c'est lui), Michael Crichton a été un réalisateur fichtrement intéressant. Ses films, axés pour la plupart sur un contenu technologique toujours très stimulant, sont des thrillers dont la modestie n'a d'égale que la réussite artistique. Crichton ne prétend pas réinventer le cinéma, il a juste proposé en quelques œuvres un itinéraire très original qui en fait d'office l'un des chouchous du Strapontin. Retour sur son second film, le formidable et méconnu Coma.




Lorsque Crichton réalise Coma, il a déjà à son actif la belle réussite qu'est Mondwest, un projet high profile de la MGM, qu'il dirige pourtant avec de tous petits moyens. Le film cartonne au box-office, mais il faudra attendre 4 ans avant que le réalisateur ne retrouve le chemin des studios. Coma est un projet cousu main: le livre, signé Robin Cook est un gros succès en librairie, la MGM ne prend donc pas beaucoup de risques en produisant le film avec un budget modeste.

 








Pourtant, avec le recul, Coma était vraiment bâti sur mesure pour Crichton. Tout simplement parce qu'avant sa carrière de romancier, il a débuté comme médecin, et que le film lui offre donc la possibilité de décrire avec réalisme le cadre hospitalier. Un atout certain lorsqu'il s'agît de renforcer la crédibilité d'une histoire qui commence de manière conventionelle, puis dérape petit à petit vers le fantastique. En ce sens, Coma est impeccable dans sa manière de planter son décor et ses personnages, de décrire sans réellement s'y attarder les différentes luttes d'influence qui gouvernent un grand hopital.








Le film obéit à une logique très Hitchcockienne, avec une progression dramatique lente mais terriblement efficace. Le spectateur s'identifie au personnage principal, le Dr Susan Wheeler (Geneviève Bujold), dont l'attention va être attirée par certaines anomalies d'abord bénignes, puis de plus en plus suspectes, alors que ses supérieurs tentent de la dissuader d'enquêter. Coma se place alors d'emblée dans un courant de cinéma de la paranoïa, très en vogue à la fin des années 70, avec des films comme Les Hommes du Président. C'est le portrait d'une Amérique qui commence à douter de ses institutions, même de celles qui sont censées être les plus fiables.







La grande réussite de Coma, c'est que son suspense s'enracine dans une situation parfaitement banale, à laquelle n'importe quel spectateur peut être amené s'identifier: la peur qu'une banale intervention tourne mal. Ensuite, Crichton dose avec ingéniosité les différente ingrédients de la machination, laissant toujours le public prendre un peu d'avance mais pas trop. La mise en scène peut paraitre simple en apparence, mais elle endosse discrètement une formidable assurance. Les scènes obligées de poursuite ou de cache-cache acquièrent, au fur et à mesure, une grande efficacité.









Lorsque le film, dans sa seconde partie, assume pleinement son statut de thriller, il sait aussi se ménager quelques beaux écarts vers le fantastique. Le fameux Institut Jefferson, avec ses patients suspendus sous une lumière fluo, est une  vision à la fois bizarre et high tech, d'une puissance glaçante, assurément l'une des plus inhabituelles qu'on ait pu voir dans le genre. Elle rend, par comparaison, la révélation finale plus facile à accepter pour le spectateur.




Coma se termine sur l'inévitable séquence où l'héroïne, tombée entre les mains des méchants, devra leur échapper. Le suspense y est rondement mené et subtilement dosé par une réalisation sûre d'elle, aux effets simples et mesurés. Au passage, le film se permet une réflexion surprenante mais assez bien vue sur le pouvoir de la médecine, remarquablement soutenue par la performance de Richard Widmark, qui n'est jamais meilleur que dans ces personnages mi-figue mi-raisin, dont on ne sait jamais si on peut réellement leur faire confiance.









Avec Coma, Michael Crichton passe allègrement l'épreuve du second film. Derrière des allures d'une apparente simplicité se cache un thriller redoutable, qui tire toute sa force d'un scénario ingénieux, soigneusement enraciné dans un quotidien parfaitement crédible. Le type même du petit film qui, à force d'ingéniosité et de savoir-faire, possède largement de quoi en remontrer aux plus grands. Rudement épatant.




Arrêts sur Images
(Comme d’habitude, à ne lire qu’après avoir vu le film!)


Le Trombinoscope
Ca fera bizarre à certains de revoir Michael Douglas au tout début de sa carrière, avec sa coupe d'enfer, et se faisant gentiment voler la vedette par une Geneviève Bujold particulièrement impliquée, mais dont le physique de femme-enfant joue un rôle essentiel dans la crédibilité de l'intrigue. C'est l’un des meilleurs rôles de cette actrice trop sous-estimée et souvent mal employée. Parmi les autres, on note la présence de Rip Torn, toujours parfait dans des rôles un peu louches. Enfin, il est assez marrant de voir Loïs Chiles (future James Bond girl), Tom Selleck et Ed Harris dans des tout petits rôles, à leurs débuts. Selleck retrouvera Crichton quelques années plus tard pour Runaway, dont il tiendra le rôle principal.



Genevieve Bujold
Michael Douglas
Elizabeth Ashley
Richard Widmark
Rip Torn
Loïs Chiles
Tom Selleck
Ed Harris
Lance Le Gault



La découverte des indices
L'approche de Coma est résolument simple dans sa mise en scène, et le suspense nait finalement d'une mise en scène très réaliste qui dérive peu à peu et très discrètement vers le fantastique. Ainsi, les indices de la conspiration sont-ils dévoilés petit à petit. Lorsqu'il apparait que tous les soupçons se portent vers la salle d'opération OR8, Crichton les confirme lors d'une séquence où le Dr Wheeler épluche les comptes-rendus opératoires et relève ce détail. Le réalisateur cadre alors son visage en plans de plus en plus rapprochés et souligne discrètement la découverte à l'aide de quelques notes de musique.


 



L'intrusion du fantastique
Bien que s'appuyant sur un background on ne peut plus réaliste, Coma dévie petit à petit vers le fantastique. Michael Crichton repousse petit à petit la frontière entre les deux avec dans un premier temps des poursuites se déroulant dans des endroits volontairement irréalistes, comme le laboratoire d'anatomie et cette chambre froide où sont entreposés des cadavres suspendus.


 


C'est dans la séquence à l'institut Jefferson que cette approche est le plus directement assumée. L'imposant bâtiment qui a servi pour les extérieurs est l'ancien siège de la société Xerox, à Lexington dans le Massachusetts. Les intérieurs ont été recréés aux studios MGM à Culver City en Californie.






La scène dans la salle des corps suspendus a nécessité le concours d'une douzaine d'acteurs spécialement entraînés. En effet, compte tenu de la configuration des sangles de support, ils ne pouvaient rester accrochés que pendant une durée très limitée, six minutes au maximum.


 



Les couloirs déserts et étroits participent également à renforcer le sentiment d'étrangeté et de claustrophobie. La poursuite avec les gardes de sécurité établit quant à elle la structure labyrinthique de l'institut, faisant également écho à l'égarement du spectateur, qui ignore encore le fin mot de l'histoire.


 



La Musique

Première collaboration entre Michael Crichton et le compositeur Jerry Goldsmith, Coma est une véritable réussite, tant au niveau du concept musical que de son utilisation sur le plan dramatique. Tout d'abord, afin de renforcer le réalisme de la première partie, il n'y a aucune note de musique pendant les 45 premières minutes. La partition intervient lorsque le film dérape vers la paranoïa et le fantastique.


Goldsmith n'est jamais davantage à l'aise qu'avec ce genre d'atmosphères en demi-teintes où des accords dissonants font subtilement dérailler les mélodies. Fidèle à sa conception du design sonore, le compositeur type certains personnages à l'aide d'un bref motif musical (ici des effets d'écho pour accompagner le tueur qui menace Bujold). Le son de la partition, à l'instar du cadre de l'action, est très froid, avec un orchestre essentiellement composé de cordes, très influencé par la musique atonale de Berg ou Schoenberg, avec de solides parties de piano qui traduisent par à-coups les rares emballements de l'action.

Bien qu'elle soit plutôt difficile d'accès, la partition de Coma sera éditée au moment de la sortie du film, sur un 33 tours qui en propose l'essentiel. En 2005, elle sera rééditée dans une édition augmentée, à la pochette particulièrement moche, mais sur laquelle figure l'intégralité de la musique utilisée dans le film. Un CD toujours disponible sur le site de l'éditeur et qui constitue probablement ce que Jerry Goldsmith a pu faire de mieux dans le genre du thriller à suspense.


 

mardi 14 mai 2013

Match Point

Film de Woody Allen (2005), avec Jonathan Rhys-Meyers, Scarlett Johansson, Emily Mortimer, Brian Cox, Matthew Goode, etc...




















Les films de Woody Allen, c'est toujours un truc un peu à part. De notre temps (je parle là d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître), Allen, c'était surtout un rigolo, qui signait des œuvres pleines de nonsense et d'absurde particulièrement régalantes. Et puis, avec Annie Hall, changement de cap: on bifurque vers des films plus matures, qui s'apparentent davantage à la comédie dramatique qu'au burlesque pur et simple. Depuis, bon an, mal an, le gars Woody nous envoie régulièrement son petit film annuel, et petit à petit, sa livraison périodique est devenue un genre en soi. Quand on va voir un Woody Allen, on sait ce qu'on va voir, même si les cuvées ne sont pas toujours aussi enthousiasmantes que par le passé, et si la critique a tendance à s'enflammer pour un oui pour un non dès qu'un film sort du moule que le réalisateur a soigneusement mis en place.

Matchpoint, justement, a été en son temps une petite révolution, car il faut bien reconnaître que le réalisateur avait rarement poussé aussi loin la rupture avec son genre de prédilection. Il s'agît d'une comédie noire, très noire, qui moque dans un premier temps les travers des bobos londoniens, en utilisant justement les constantes qu'Allen avait mises en place jusqu'à présent. Il y a des scènes de resto, des scènes dans des galeries d'art, dans lesquelles les personnages discutent inévitablement du sens de leur vie. Sauf qu'au bout d'un moment, tous ces éléments soigneusement mis en place vont petit à petit laisser place à une intrigue beaucoup plus noire.

On pense parfois à Crimes et Délits, ce Woody Allen atypique du début des années 90, mais pour la première fois depuis bien longtemps, le cinéma du réalisateur respire de sensualité. Avec le personnage de Scarlett Johansson, Matchpoint acquiert une dimension charnelle et érotique qui prouve qu'à 70 ans, Allen restait toujours vert. Ensuite, le film assume pleinement la noirceur de son sujet, et Jonathan Rhys-Meyer, dans le rôle principal, est parfait dans un rôle difficile. Son personnage devient prisonnier d'un système qu'il croyait maîtriser, avant d'avoir recours à l'extrême pour se sortir d'une situation dont il est devenu prisonnier.

Il y a du Bergman dans ce Woody Allen-là, tant la description des rapports humains, parfois violents, reste très froide et distante. En même temps, le réalisateur rend hommage à son auteur fétiche,  Dostoïevski, tant Matchpoint ressemble à une variation contemporaine de Crime et Chatiment. Seul bémol, on sent Allen pas très à l'aise avec l'intrigue policière. Malgré ses flics pittoresques, elle peine un peu à convaincre. Mais bon, ce n'est pas là le véritable sujet du film et le reste se tient suffisament bien pour qu'on passe finalement outre.






Cela n'entache pas, et de loin, la force de Matchpoint. Il fallait oser jouer sur les codes de son propre cinéma pour faire ensuite dévier son film vers quelque chose de totalement nouveau. Ce film de Woody Allen ne ressemble effectivement à aucun autre film de Woody Allen. Mais en filigrane, on y retrouve les thèmes chéris du réalisateur, ses obsessions qui, mélangées à une intrigue résolument sensuelle, finissent de faire de ce film l'une de ses œuvres les plus singulières, mais aussi une de ses plus brillantes.


dimanche 12 mai 2013

58 Minutes pour Vivre

(Die Hard 2)

Film de Renny Harlin (1990), avec Bruce Willis, William Sadler, Bonnie Bedelia, Dennis Franz, Fred Dalton Thompson, etc...







Avec un carton aussi énorme, on se doutait bien que les producteurs du premier Die Hard n'allaient pas laisser leur poule aux oeufs d'or croupir dans un coin. Trois ans après, on prend donc (presque) les mêmes et on remet le couvert pour une suite qui, malheureusement, sera bien loin de retrouver les qualités de l'original...




A priori, on pourrait se dire qu'avec la même équipe créative, une suite peut parfaitement se mesurer à son prédécessur. Il faut croire que quelque part, ça ne suffit pas vraiment. Die Hard était un film d'action novateur où on réinventait le genre en lui injectant plusieurs éléments disparates qui au final se mariaient à merveille. Il y avait, surtout, un véritable metteur en scène à la barre: John Mc Tiernan, qui devait prouver avec ses films suivants un indéniable talent non seulement pour filmer l'action, mais également pour la mettre en valeur.






Pour ce second opus, les producteurs ont fait appel à Renny Harlin, un réalisateur finlandais qui n'avait à son actif qu'une des innombrables suite de la saga Freddy Krueger. Comme la suite de sa filmo l'a ensuite montrée, Harlin possède des qualités indéniables en matière d'action. C'est aussi un metteur en scène lourdingue, qui a souvent tendance à recourir à la violence gratuite pour étoffer une réalisation dopée aux amphétamines.







Car effectivement, ce Die Hard 2 est beaucoup plus violent que l'original. Les méchants sont vraiment très très méchants, et ils font du dégât, comme dans cette scène parfaitement gratuite dans laquelle ils provoquent le crash d'un avion de ligne. Non content de jouer avec une situation tout de même assez limite, Harlin a même le culot d'en rajouter dans le mauvais goût en montrant les futures victimes du crash qui flippent à l'approche de l'atterrissage. A l'époque, le film était d'ailleurs au centre d'une polémique où on accusait les blockbusters américains d'accumuler un peu facilement les morts. Le fait est que la violence dans Die Hard 2 ne sert pas l'intrigue. Elle n'est là que pour provoquer à bon compte l'indignation du spectateur et juste rendre les méchants un petit peu plus haïssables.





Le film est décidément bien loin du concept initial, puisque les personnages ne possèdent plus ce caractère pittoresque qu'ils avaient dans l'original. Même Bruce Willis, dans le rôle de Mc Clane, ne semble pas à son aise et se contente d'aligner des répliques soi disant cool qui ne sont en fait que de lourds clins d’œil au premier film. Le scénario, beaucoup plus lâche et moins charpenté, se résume à des poursuites et des fusillades, bref on est dans le schéma d'un thriller lambda, avec ses scènes à faire.







Die Hard 2 devient même un peu pitoyable dans la manière où il singe bêtement les grands moments de l'original. La séquence avec le siège éjectable, en plus d'être totalement irréaliste, est parfaitement ridicule et amenée de manière pataude, sans aucun sens de la construction dramatique. Le film assure son quota d'explosions et de feux d'artifice, mais sans que cela ne serve une intrigue ma foi assez mollassonne. Comme dans l'original, on mise sur le principe d'isoler un lieu public de l'extérieur, sauf qu'il y a tout de même des limites à la crédibilité, et qu'il faut quand même une certaine dose d'indulgence pour admettre le fait que des terroristes puissent carrément pirater la tour de contrôle d'un aéroport !





Mais bon, on est sur le terrain du film d'action, il ne faut pas se poser trop de questions quant à la vraisemblance. Ce qui sauve finalement ce Die Hard 2, c'est l'énergie de la mise en scène. Harlin ne fait pas preuve de subtilité, c'est sûr, mais sa réalisation est carrée et efficace. Ce second opus n'a ni l'humour, ni l'impact de l'original, mais il arrive malgré tout à sauver les meubles in extremis, et annonce finalement la débâcle future de la série. Assez paradoxalement, cette suite prévisible et conventionnelle cartonnera encore plus au box-office, allez comprendre ! Il faudra attendre le troisième épisode pour que la franchise Die Hard retrouve, l'espace d'un film, une certaine crédibilité.







Le Trombinoscope
Pas mal de revenants du premier film, mais Renny Harlin n'en fait pas grand'chose. William Atherton devient carrément ridicule avec son perso de reporter sans scrupules et Reginald Veljohnson fait de la figuration pour faire joli. Parmi les autres on reconnaîtra William Sadler (vu dans La Ligne Verte), mais également Dennis Franz et Robert Patrick, qui fût le T1000 de Terminator 2.



Bruce Willis
William Sadler
Bonnie Bedelia
Dennis Franz
William Atherton
Fred Dalton Thompson
Reginald Veljohnson
Robert Patrick
Vondie Curtis-Hall
Franco Nero
John Amos



Les Effets Spéciaux
On oublie allègrement le concept de la "réalité exagérée". Allons-y gaiement dans l'invraisemblance et l'hénaurme ! Die Hard 2 fait appel aux services d'Industrial Light & Magic, qui était à l'époque LA grosse boîte d'effets spéciaux, histoire de mettre en boîte les nombreuses séquences aériennes du film. Bien évidemment, comme à l'époque les techniques de combinaison optique étaient un peu rudimentaires, il y a quelques caches un peu trop visibles autour des maquettes, mais bon...





Il y a surtout plusieurs crashs aériens assez réussis (même si dramatiquement discutables), dont une explosion de 747, rien que ça.





Pour rivaliser avec les cascades extrêmes du premier film, on en a rajouté dans le n'importe quoi, témoin cette scène où McClane utilise un siège éjectable pour échapper à ses ennemis. Bruce Willis a été filmé sur fond bleu, et superposé à une explosion en miniature. Ce moment a été copieusement réutilisé dans les différentes bandes-annonce du film.






Le film est surtout resté célèbre pour avoir été le premier à utiliser digitalement la technique de la peinture sur verre (le matte painting). La peinture a donc été numérisée et on y a donc superposé divers  éléments filmés séparément. Le résultat n'est malheureusement pas à la hauteur de l'innovation technologique, la peinture est hélas un petit peu trop repérable. Les producteurs ont un peu botté en touche en utilisant le plan lors du générique de fin.






La Musique
Comme on pouvait s'y attendre après son excellent travail sur le premier épisode, Michael Kamen a repris du service pour la suite.


  UnCD sera édité au moment de la sortie du film, ce qui contentera pas mal de collectionneurs qui avaient été frustrés par l'absence d'édition du premier Die Hard. Bon, donc ce deuxième épisode, il est comment par rapport au premier ? Eh bien ma foi, le compositeur reste dans la lignée de ce qu'il avait déjà fait: c'est de la musique d'action hyper-efficace, bourrée de tonalités menaçantes et de crescendos plein de suspense.





Renny Harlin copie maladroitement John Mc Tiernan en casant un morceau de classique: dans le numéro 1, c'était la Neuvième de Beethoven, ici, c'est Finlandia, de Sibelius, et ça passe plutôt bien. L'album original faisait 30 petites minutes et représentait assez fidèlement la partition. Une édition complète a été publiée l'année dernière, avec l'intégralité de la musique utilisée dans le film, plus quelques prises alternatives... soit 2 heures en tout ! Si vous n'avez pas l'estomac trop fragile, vous pouvez toujours tenter le coup... à condition d'arriver à mettre la main sur cette édition DeLuxe, dont les 3000 exemplaires se sont vendus comme des petits pains !