samedi 17 septembre 2016

Démolition

Film de Jean-Marc Vallée (2015), avec jake Gyllenhaal, Naomi Watts, Judah Lewis, Chris Cooper, Heather Lind, etc…

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Jake Gyllenhaal en plein pétage de plombs, le tout mis en scène par le réalisateur de Dallas Buyers Club, Jean-Marc Vallée, ça fait partie de ces idées qui taquinent immanquablement la curiosité. Le réalisateur multi-oscarisé nous avait déjà surpris avec cette épopée personnelle et introspective qu'était Wild, on se doutait qu'il en ferait de même avec ce Demolition.

 

112error155Et en effet, son film est partout sauf là où on l'attend. Ça commence par un accident de voiture au cours duquel le héros, Davis, perd sa femme, puis ça continue sur un mode perpétuellement déroutant. Tellement déconcertant, en fait, que le spectateur a lui aussi l'impression de perdre les pédales. Déjà, le choix du personnage (un golden boy pété de thunes) ne favorise pas l'identification avec le spectateur lambda, donc quand il craque et va à l'encontre de toutes les convenances, on a encore plus de mal à le suivre.

 

 

 

112error784L'intérêt du film est ailleurs, à travers l'intrigue qui va se développer avec Karen (Naomi Watts), une charmante responsable des réclamations. Là encore surprise, car pas  d'histoire d'amour à l'horizon, comme on pourrait le croire, mais une solide amitié, des rapports étranges et complices, mais où on n'est jamais certain une seule seconde que Davis ne va pas encore péter un câble.

 

 


 

112error821Dans ce genre de film, la crise vécue par le héros ne sert qu'à mettre davantage en valeur l'absurdité de la vie en société, mais pas ici, puisque Davis reste constamment en dehors des clous et quasiment insaisissable. Comme dans ses précédents films, Vallée sème des petits détails qui révéleront quelque chose de beaucoup plus profond dans la conclusion. C'est effectivement le cas avec la séquence du manège, qui fait naître une bouffée d'émotion aussi belle qu'inattendue.

 


 

C'est donc dans ses a-côtés, comme les rapports de Davis avec le fils de Karen, que Demolition s'avère le plus convaincant. Le reste est trop déconnecté du spectateur pour réellement émouvoir. Au final, comme dans les autres films de Vallée, une belle performance d'acteur au service d'une histoire dans laquelle chacun cherche un peu sa place et ne la trouve pas toujours.

 

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