lundi 16 avril 2012

Les Marches du Pouvoir (The Ides of March)

Film de George Clooney (2011), avec Ryan Gosling, George Clooney, Philip Seymour Hoffman, Evan Rachel Wood, Marisa Tomei, etc...
 


George Clooney est l’un des rares acteurs actuels (et même pratiquement le seul) à avoir brillamment négocié son passage à la réalisation. En plus de ça, Monsieur Nespresso a quand même l’audace de choisir des sujets qui ne sont pas forcément sexy ou vendeurs, et c’est une très bonne chose. Que ce soit dans le portrait d’un présentateur télé à la double vie (Confessions d’un Homme Dangereux) ou dans un réquisitoire courageux contre le maccarthysme (Good Night and Good Luck), il ne choisit pas la facilité et c’est tout à son honneur. 

On est donc d’autant plus navré d’avoir à égratigner un peu son dernier film, The Ides of March, un thriller politique un peu amorphe et pas aussi intéressant qu’il aurait pu l’être. Bon. Comme dans  pas mal de film américains avant lui, on y parle d’élections, de primaires, de sénateurs, de gouverneurs, bref on parlait de sujets peu sexy, celui-là est effectivement aussi excitant que la lecture d’une police d’assurance. Sauf que des réalisateurs comme Pakula ou même Barry Levinson avec son tordant Des Hommes d’Influence ont prouvé qu’il était possible justement de captiver le spectateur  avec de telles histoires. Ici, on suit Ryan Gosling, qui joue le chef de campagne du beau George et qui va se rendre compte que celui pour qui il travaille n’est pas blanc-blanc et qu’il y a pas mal de magouilles planquées sous le tapis… Déjà, on se fume une bonne quantité de scènes à faire (meetings, pourparlers avec les adversaires, etc…) pas franchement passionnantes et pas toujours évidentes à suivre pour qui n’a pas totalement assimilé les mécanismes électoraux américains. Puis, l’intrigue se corse avec un personnage féminin qui va être le déclencheur de pas mal de choses, et le film commence à devenir intéressant sous ses allures de pseudo-thriller. Manque de bol, tout est très vite plié, allez hop, zou, rentrez chez vous, c’est fini ! Donc résultat des courses, malgré de bons acteurs et une mise en scène carrée, The Ides of March nous laisse sur notre faim. 

George, laisse tomber le déca !


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