dimanche 29 décembre 2013

American Nightmare

(The Purge)
Film de James DeMonaco (2013), avec Ethan Hawke, Lena Headey, Max Burkholder, Edwin Hodge, Rhys Wakefield, etc...

















Décidément, l’Amérique n’en n’a pas fini avec ses démons en ce qui concerne l’auto-défense. Dernier film à apporter de l’eau au moulin, The Purge repose sur un pitch malin : pendant une nuit par an, les services d’urgence sont fermés et la populace est libre de donner libre cours à ses instincts meurtriers en éliminant les rebuts de la société ou plus simplement en faisant sa justice soi-même. Ça s’appelle la Purge, c’est d’ailleurs le titre original, et on notera comment le titre français s’en démarque avec habileté. C’est un point de départ diablement intéressant, qui aurait pu donner lieu à une réflexion sur la violence.

Simplement, il est clair dès les premières minutes que le réalisateur se tamponne royalement du commentaire social que pourrait susciter de son sujet et n’y a finalement vu que matière à faire de la baston de manière assez gratuite. En fait, le postulat de départ dévie très vite : une famille américaine bien propre sur elle recueille malgré elle une cible de la Purge, un SDF black. S’en suit un jeu du chat et de la souris avec la milice de jeunes très très méchants qui voudrait mettre la main dessus.

On pense bien sûr aux Straw Dogs de Sam Peckinpah, à Funny Games aussi, à Assaut également. Bref, le réalisateur James De Monaco a de quoi assurer niveau références. Elles ont du mal à dissimuler le manque total d’inspiration de la mise en scène, qui se contente d’aligner bêtement et mécaniquement les traques à l’intérieur de la maison. Ça fonctionne, mais de manière totalement machinale, sans qu’une seule fois on ne prenne un tant soit peu de recul vis-à-vis du sujet.

Sur la fin, le film pourrait presque passer pour une version dégénérée de The Burbs, tiens ! On en rajoute une couche sur la parano entre voisins, juste histoire de. A la limite, The Purge serait presque plus marrant à analyser qu’à voir, puisque parallèlement aux messages douteux sur l’auto-défense, le film distille également quelques petites perles sur ces voisins pas gentils qui envient votre réussite et sont prêts à vous trahir à la première occasion. 




Bon, tout ça pour dire que ce The Purge ne pisse pas bien loin, mais ça n’a pourtant pas empêché le public de lui faire un bon petit succès, ce qui nous vaudra (c’est confirmé) une suite qu’on imagine encore plus destroy. Ça promet…

1 commentaire :

  1. Film terrible ! On se surprend å penser pendant quelques secondes que ça pourrait arriver un jour... même si ça ne restera que fiction !!

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