Franchement, à la première
vision, je n’ai pas su quoi penser de ce film, comme apparemment pas mal de
monde, puisqu’il s’est pris une bonne broutée, tant avec la critique qu’avec le
public. Il faut dire que cette chronique de la vie d’un présentateur météo,
Nick (Nicolas Cage) ne caresse pas vraiment le spectateur dans le sens du poil.
Comment, en effet, rendre attrayant le portrait d’un loser patenté, à la
ramasse dans sa vie familiale ? Un peu comme American Beauty, c’est un
film sur la crise de la quarantaine, narré en voix off par un personnage
principal au bout du rouleau.
Et puis, petit à petit, le charme
finit par agir, et on est séduit quelque part par l’itinéraire de ce Nicolas Cage
aux airs de chien battu. Maladroit, brimé par son père (Michael Caine), jamais
pris au sérieux par son public (on lui balance de la bouffe à la figure) ou sa
famille, le héros trouvera tout de même le chemin de la rédemption et de quoi
donner un nouveau souffle à sa vie.
The Weather Man est un film bien
inhabituel de la part de Gore Verbinski, qui s’était surtout fait une
réputation dans le divertissement familial (Pirates des Caraïbes) ou la comédie
cartoonesque (La Souris). Le cocktail n’est pas complètement réussi, sans doute
parce que quelque part, on éprouve beaucoup de mal à s’identifier au héros.
Pourtant, au fur et à mesure, on finit par s’attacher à lui à son itinéraire.
Nicolas Cage, qui s’est souvent fourvoyé dans des choix artistiques discutables,
est ici excellent. Il arrive à transcender la médiocrité et la mollesse du rôle
qu’il incarne pour en faire quelque chose de finalement très touchant et d’unique.
Totalement atypique, The Weather
Man est une œuvre à découvrir, au risque d’être surpris et dérouté. Assez
paradoxalement, le film fonctionne beaucoup mieux à la seconde vision. A
découvrir, donc, et à redécouvrir.
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