vendredi 26 octobre 2012

Little Miss Sunshine


Film de Jonathan Dayton et Valerie Faris (2006), avec Greg Kinnear, Toni Collette, Steve Carell, Abigail Breslin, Alan Arkin, etc...

















Little Miss Sunshine a surpris tout le monde il y a quelques années, et c’est plutôt une bonne chose, car dans l’avalanche actuelle de films standardisés et pré-formatés, cette petite comédie déguisée en production indépendante possède un charme indéniable et une énergie enthousiasmante. Presque un sans-faute pour ce premier film, signé Jonathan Dayton et Valerie Faris, deux réalisateurs venus du clip.

Pourtant, quoi de plus banal que de raconter l’histoire d’une famille américaine en route pour une compétition de miss ? Ce n’est que le prétexte à une sorte de road movie qui réunit des personnages plus ou moins branques : il y a le père de famille (Greg Kinnear), qui est coach en motivation et forme les gens à devenir des winners, il y a le fils (Paul Dano), qui lit Nietzsche et a fait vœu de silence, il y a le beau-frère (Steve Carrell), homosexuel et suicidaire, et enfin il y a le grand-père (Alan Arkin), toxico et porn addict.


Les réalisateurs ne font pas dans le détail, avec des personnages à la limite de la caricature. Pourtant, le film fonctionne bien et même plus que bien puisque tout ce petit monde va vite devenir plus qu’attachant, au travers de ses excès comme de ses failles. Little Miss Sunshine ne craint pas d’en rajouter parfois, mais toujours avec justesse et en évitant le too much ou l’émotion facile. La musique de Mychael Danna, gentiment new age, s'y intègre comme un gant. Quant aux acteurs, ils sont tous épatants, et vraiment pour beaucoup dans la réussite du film.


Sur la fin, le film taille une belle croupière aux concours de miss, mais sans forcer le trait ni s’égarer dans le cynisme ou la méchanceté gratuite. Le final, un peu bordélique, marque le triomphe des valeurs familiales sur le côté artificiel de la compétition, mais il le fait avec beaucoup d’esprit, et dans un style qui réchauffe véritablement le cœur. Les personnages existent alors pleinement à travers leur différence et ils parviennent à transformer un fiasco potentiel en véritable triomphe. C’est émouvant et très fort.


Little Miss Sunshine est ce qu’on appelle un feelgood movie, un film dont on ressort le cœur léger et le sourire aux lèvres. Remarquablement écrit et joué, avec des personnages sympathiques et une absence totale de prétention dans sa mise en scène, voilà une belle réussite pleine de fraîcheur, qui n’a définitivement pas volé son succès.


Le Trombi :
Un casting merveilleux de justesse, puisqu’on y redécouvre beaucoup d’acteurs, qui sont ici employés très judicieusement. Greg Kinnear (impayable dans Mystery Men) est un père de famille plus que convaincant, tandis qu’on retrouve à ses côtés Toni Collette, la révélation de Muriel. Alan Arkin, que j’ai toujours trouvé quelconque, est merveilleux dans le rôle du grand’père, et la petite miss du titre, Abigail Breslin est craquante à souhait (on l’a revue récemment dans l’excellent Zombieland). Les deux véritables révélations du film, ce sont Steve Carell, aux antipodes de ses rôles habituels, et Paul Dano, dans le rôle du fils. A noter également la présence, dans un second rôle, de Mary Lynn Rajskub, l'une des vedettes de la série 24.

Greg Kinnear
Toni Collette
Paul Dano
Steve Carell
Alan Arkin
Abgail Breslin
Dean Norris
Beth Grant
Mary Lynn Rajskub


Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire