(Kramer Vs. Kramer)
Film de Robert Benton (1979), avec Dustin Hoffman, Meryl Streep, Justin Henry, Howard Duff, Jane Alexander, etc…
Honnêtement, qui aurait pu parier qu'un film racontant un divorce cartonnerait aux Oscars et au box-office ? Kramer Vs. Kramer est un film important non seulement par la reconnaissance à laquelle il a eu droit mais aussi parce que c'est l'un des premiers films à aborder de front un phénomène de société qui était encore, il y a quelques années, marginalisé. S'il n'évite pas la larmichette facile, Kramer Vs. Kramer a au moins le mérite de mettre les cartes sur table de manière honnête.
C'est sur que quand on vous propose Dustin Hoffmann en père courage, flanqué d'un gamin choupinou en diable, c'est difficile de résister, même si le film accumule tous les clichés du genre. Forcément, on se dit que la loi de l'emmerdement maximum va se déchaîner contre le brave Dustin et que ce cadre dans une agence de pub va mettre sa carrière en danger et comprendre que la vraie vie, c'est sa famille. Même en parlant d'un sujet a priori touchy, Kramer Vs. Kramer reste très prévisible, ça fait partie du jeu.
Et pourtant, le film est sauvé par un beau travail d'écriture. Robert Benton, avant de passer à la mise en scène, était un scénariste réputé (il a travaillé entre autres sur Bonnie and Clyde) et cela se sent dans des dialogues naturels et jamais forcés. Il y a même quelques beaux personnages, comme celui de la voisine, jouée avec beaucoup de tact par la trop rare Jane Alexander. Enfin, Meryl Steep, dans ses débuts, endosse le rôle délicat de l'épouse démissionnaire avec beaucoup de sensibilité. Quant à Dustin, il est fidèle à lui-même, c'est à dire indéboulonnable dans plusieurs scènes faciles en apparence. Son interaction avec le jeune Justin Henry est un petit miracle de justesse, auquel l'improvisation apporte beaucoup.
Dans sa seconde partie, Kramer Vs. Kramer vire au film de procès, avec ses habituels effets de manchette et surtout la performance solide d'Howard Duff, excellent dans le rôle de l'avocat. Il y a quelques beaux moments d'émotion, une conclusion un peu manipulatrice, bref le spectateur ne sera certainement pas malmené par une réalisation qui, si elle n'évite pas un bon nombre de clichés, sait tout de même garder une certaine fraîcheur. Robert Benton ne confirmera hélas pas ce joli coup d'essai avec ses films suivants.
Les cinquantenaires de la génération du Strapontin se souviendront avec émotion de cette excellente actrice qu’est JoBeth Williams, et qui fût révélée par Poltergeist avant d’entamer une carrière discrète principalement constituée de seconds rôles. D’entrée de jeu, pour ses débuts dans le rôle de la secrétaire du brave Dustin, Robert Benton ne la ménagera pas, l’affublant au passage d’une paire de lunettes très seventies et particulièrement moche. Comme si cela ne suffisait pas, elle aura également droit à une scène particulièrement gratinée avec le petit Justin Henry. Regardez le film et vous comprendrez. Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour percer à Hollywood !
Premiers Pas
Les cinquantenaires de la génération du Strapontin se souviendront avec émotion de cette excellente actrice qu’est JoBeth Williams, et qui fût révélée par Poltergeist avant d’entamer une carrière discrète principalement constituée de seconds rôles. D’entrée de jeu, pour ses débuts dans le rôle de la secrétaire du brave Dustin, Robert Benton ne la ménagera pas, l’affublant au passage d’une paire de lunettes très seventies et particulièrement moche. Comme si cela ne suffisait pas, elle aura également droit à une scène particulièrement gratinée avec le petit Justin Henry. Regardez le film et vous comprendrez. Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour percer à Hollywood !
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