lundi 23 septembre 2013

Course contre la Mort (Premium Rush)

Film de David Koepp (2012), avec Joseph Gordon-Levitt, Michael Shannon, Dania Ramirez, Jamie Chung, Aaron Tveit, etc...
 















Avec un titre pareil et une sortie en loucedé, quasiment sans pub, Premium Rush ressemblait méchamment à un direct-to-video, ces gentils nanars tellement mauvais que leur distributeur ne les sort même pas au ciné. Mais vu qu'au Strapontin, on est curieux, le nom de David Koepp au générique, ça nous a un peu titillés quand même (on en parle d'ailleurs ici). Ça, et la présence de Joseph Gordon-Levitt qui, après Inception et Looper, est clairement une valeur montante parmi les acteurs actuels.

L'idée de départ de Premium Rush est astucieuse: utiliser les coursiers à vélo new-yorkais dans un contexte de thriller, c'est plutôt bien vu. Qui plus est, Koepp emballe le tout dans une mise en images très visuelle, bourrée d'effets 3D rigolos, d'accélérations démentielles et de raccourcis originaux. Premium Rush synthétise avec habileté l'esthétique façon appli de smartphone et soyons honnêtes,  ça marche du tonnerre dans la première partie du film.

Là où le bat blesse, c'est qu'à force de jouer la carte du gadget, les scénaristes se sont crus obligés de complexifier l'intrigue à outrance. Ce qui était en apparence très simple au tout début se complique donc, au gré de retours en arrière, d'accélérations en avant, à tel point que le film perd de vue ses enjeux principaux et se disperse en évoquant le passé du héros. Ce n'était pas vraiment indispensable, mais vu que le film est assez court, on se demande si quelque part les auteurs n'ont pas un peu essayé de rallonger la sauce.

Le film est aussi en dehors des clous en ce qui concerne son méchant. Quand on a la chance d'avoir Michael Shannon, un des physiques les plus impressionnants de sa catégorie, on soigne un peu son personnage. Non seulement ses motivations sont plutôt tirées par les cheveux et peu crédibles, mais en plus on n'utilise quasiment jamais son incroyable présence à l'écran, et c'est vraiment dommage. Quant au final, disons qu'il est gentillet et très convenu.





Heureusement, Premium Rush se rachète amplement niveau spectacle. Bourré jusqu'à la garde de cascades à vélo estomaquantes, il comblera aisément tous les amateurs d'action speedée et d'exploits sportifs. On regrette juste que ces prouesses n'aient pas été mises au services d'un scénario qui, lui, peine à tenir la route.

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