Allez, zou ! Encore un film de zombies ! Décidément, on pensait le filon épuisé, mais visiblement le public n'en a pas marre. Mieux, il en redemande, puisque ce World War Z a été l’un des plus gros cartons de l’été en salles. Pourtant, on ne peut pas vraiment dire que le film de Marc Forster soit particulièrement novateur sur le plan cinématographique. C’est au contraire, une variation plutôt paresseuse et sans grand intérêt sur un thème archi-rebattu.
On nous l’avait jamais faite, celle-là ! Après la
comédie zombiesque (Zombieland) et l’épopée gore (28 Jours plus Tard), voici le
film-zombie-catastrophe. L’intro de World War Z,
on jurerait carrément du Roland Emmerich pur jus, avec des grosses scènes de panique
bien flippantes et tout plein d’effets spéciaux. Pour résumer, Brad Pitt est un
scientifique achment balèze qui va être
embauché pour trouver l’origine d’un virus qui transforme les humains en
monstres sanguinaires.
Inévitablement, les premières scènes nous le montrent
avec sa tite famille (amis du cliché, bonjour !), jusqu’à ce qu’il soit
envoyé de par le vaste monde pour traquer cette saloperie de bactérie. Voilà
pour le scénario. Pour les péripéties, je vous résume : Brad Pitt prend l’avion,
Brad Pitt descend d’avion, Brad Pitt fait des cartons sur quelques zombies,
Brad Pitt remonte en avion. Un peu maigre tout ça.
C’est sûr que, vu le genre, on se demande bien ce que les
personnages peuvent faire d’autre que courir et tirer sur des zombies. Comme en
plus, World War
Z a été pensé grand public, on nous épargnera soigneusement tout
éclatement de cervelle ou autre étripage bien gore. C’est presque un film de
zombies familial, tiens ! Un peu flippant juste ce qu’il faut, mais pas
trop intense quand même. Du light dans un genre qui est censé promouvoir la tripaille et la violence qui tache, c'est plutôt curieux comme concept, mais pourquoi pas ? Plus on ratisse large, plus les recettes sont en conséquence, après tout.
Question effets spéciaux, on en a effectivement une bonne
ration, entre grandes métropoles en feu et attaques de zombies. Sur ce plan, il
y a tout de même une ou deux séquences bluffantes, avec des hordes de
morts-vivants en images de synthèse qui donnent tout leur sens aux termes « marée
humaine ». C’est impressionnant, ça déchire dans la bande-annonce, mais ça
ne fait pas tout un film. Dans la dernière partie, Brad Pitt, à court d’avions,
se retrouve avec une militaire israélienne (Danielle Kertesz, une petite
révélation) dans un centre épidémiologique et les scénaristes, à court non pas
d’avions mais d’idées, torchent un épilogue boiteux et pas convaincant pour
deux sous.
C’est clair que de Marc Forster, on n’attendait pas grand-chose
(le bonhomme a quand même signé l’un des plus mauvais James Bond, Quantum of Solace, c'est pas rien !).
World War Z
est à la mesure de cette attente, ce n’est guère qu’une grosse machine
hollywoodienne de plus, qui manque singulièrement de mordant. Pour un film de
zombies, c’est bien un comble !
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