vendredi 20 septembre 2013

World War Z

Film de Marc Forster (2013), avec Brad Pitt, Matthew Fox, Mireille Enos, James Badge Dale, David Morse, etc...

















Allez, zou ! Encore un film de zombies ! Décidément, on pensait le filon épuisé, mais visiblement le public n'en a pas marre. Mieux, il en redemande, puisque ce World War Z a été l’un des plus gros cartons de l’été en salles.  Pourtant, on ne peut pas vraiment dire que le film de Marc Forster soit particulièrement novateur sur le plan cinématographique. C’est au contraire, une variation plutôt paresseuse et sans grand intérêt sur un thème archi-rebattu.


On nous l’avait jamais faite, celle-là ! Après la comédie zombiesque (Zombieland) et l’épopée gore (28 Jours plus Tard), voici le film-zombie-catastrophe.  L’intro de World War Z, on jurerait carrément du Roland Emmerich pur jus, avec des grosses scènes de panique bien flippantes et tout plein d’effets spéciaux. Pour résumer, Brad Pitt est un scientifique achment  balèze qui va être embauché pour trouver l’origine d’un virus qui transforme les humains en monstres sanguinaires.


Inévitablement, les premières scènes nous le montrent avec sa tite famille (amis du cliché, bonjour !), jusqu’à ce qu’il soit envoyé de par le vaste monde pour traquer cette saloperie de bactérie. Voilà pour le scénario. Pour les péripéties, je vous résume : Brad Pitt prend l’avion, Brad Pitt descend d’avion, Brad Pitt fait des cartons sur quelques zombies, Brad Pitt remonte en avion. Un peu maigre tout ça.


C’est sûr que, vu le genre, on se demande bien ce que les personnages peuvent faire d’autre que courir et tirer sur des zombies. Comme en plus, World War Z a été pensé grand public, on nous épargnera soigneusement tout éclatement de cervelle ou autre étripage bien gore. C’est presque un film de zombies familial, tiens ! Un peu flippant juste ce qu’il faut, mais pas trop intense quand même. Du light dans un genre qui est censé promouvoir la tripaille et la violence qui tache, c'est plutôt curieux comme concept, mais pourquoi pas ? Plus on ratisse large, plus les recettes sont en conséquence, après tout.


Question effets spéciaux, on en a effectivement une bonne ration, entre grandes métropoles en feu et attaques de zombies. Sur ce plan, il y a tout de même une ou deux séquences bluffantes, avec des hordes de morts-vivants en images de synthèse qui donnent tout leur sens aux termes « marée humaine ». C’est impressionnant, ça déchire dans la bande-annonce, mais ça ne fait pas tout un film. Dans la dernière partie, Brad Pitt, à court d’avions, se retrouve avec une militaire israélienne (Danielle Kertesz, une petite révélation) dans un centre épidémiologique et les scénaristes, à court non pas d’avions mais d’idées, torchent un épilogue boiteux et pas convaincant pour deux sous.


C’est clair que de Marc Forster, on n’attendait pas grand-chose (le bonhomme a quand même signé l’un des plus mauvais James Bond, Quantum of Solace, c'est pas rien !). World War Z est à la mesure de cette attente, ce n’est guère qu’une grosse machine hollywoodienne de plus, qui manque singulièrement de mordant. Pour un film de zombies, c’est bien un comble !

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire