mercredi 17 juin 2015

Les Virtuoses

(Brassed Off)

Film de Mark Herman (1996), avec Pete Postlethwaite, Ewan Mc Gregor, Tara Fitzgerald, Stephen Tompkinson, Jim Carter, etc…

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Un film musical avec des morceaux de chronique sociale dedans ? Pourquoi pas, après tout. C’est une belle idée que d’avoir associé les galères d’une fanfare exclusivement composée de mineurs avec le traumatisme que va générer la fermeture de la mine dans laquelle ils travaillent. A la fois success story maligne et chronique sociale, le film de Mark Herman manie tout du long une émotion à la fois rigolarde et authentique. Les Virtuoses, c’est le mariage de Ken Loach et des Commitments.

 

vlcsnap-2015-06-15-21h34m24s43Car il est difficile de ne pas penser à Loach avec ce portrait brillamment croqué de la vie ouvrière, formidablement pittoresque sans être une seule seconde condescendant ou méprisant. Soutenu par une ribambelle de tronches méconnues mais mémorables, le film fait vivre tout ce contexte social avec humour et brio. Et tant pis si Les Virtuoses charge un peu la barque lorsqu’il illustre un peu pesamment la dérive d’un ouvrier surendetté. Du coup, le film y perd de son mordant, même s’il parvient toujours à corriger le tir in extrémis.

 

 

 

 

vlcsnap-2015-06-15-21h36m51s236Au beau milieu de ce casting inspiré, Ewan Mc Gregor, tout frais sorti de Trainspotting, fait ses premières armes, mais le véritable héros de l’histoire, c’est Pete Postlethwaite. Cet acteur, au nom impossible à orthographier correctement du premier coup, livre dans ce film l’une de ses plus belles performances. Son personnage de leader de la fanfare peut sembler stéréotypé, mais il faut voir avec quel talent l’acteur contourne les clichés pour imposer, l’espace de quelques moments fugitifs, le portrait d’un homme qui vit pour sa passion. Et lorsqu’il prend la parole, à la fin du film, pour stigmatiser le temps d’un discours, toute l’injustice de la situation, c’est bien évidemment un grand moment d’exaltation et d’émotion.

 

 


En dépit de ses ressorts dramatiques parfois un peu énormes, Les Virtuoses se rattrape amplement par un profond humanisme et énormément de chaleur humaine. Donc, même si on se fait gentiment manipuler, le film parle suffisamment au cœur pour parvenir à convaincre. C’est déjà pas mal, et l’enthousiasme communicatif qu’il dégage est amplement suffisant pour qu’on en ressorte avec un large sourire, ce qui est déjà beaucoup.

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Déjà Vu !

Il y a au moins un visage qui dira quelque chose aux plus cinéphiles d’entre vous, et pourtant, pas évident de le remettre. Jim Carter fait en effet partie de ces acteurs dont on se remémore la trogne sans forcément arriver à mettre un nom dessus. Si vous avez vu le cultissime Top Secret de frères Zucker, vous n’avez pas pu le louper dans le rôle d’un résistant français (avec le béret assorti !) au nom prédestiné : Déjà Vu ! Un nom qui va comme un gant à un acteur qu’on a effectivement l’impression d’avoir déjà vu quelque part !



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