dimanche 9 août 2015

Flashdance

Film d’Adrian Lynne (1983), avec Jennifer Beals, Michael Nouri, Sunny Johnson, Cynthia Rhodes,Lilia Skala, etc…

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Il y a des films qui ont comme qui dirait pris un sacré coup de vieux. Et sur ce plan, la décennie 80 est impitoyable. Avec l'émergence du vidéo clip, il a fallu se fader bon nombre de machins faisandés, qui se la jouaient branchés à grands coups de pop lourdingue et de montage au marteau-pilon. Dans sa grande ignorance (à moins qu'il ne s'agisse de clairvoyance), le Strapontin avait sagement zappé ce Flashdance à l'époque. L'occasion était trop tentante de s'y essayer quelques 30 ans après la sortie.

 

vlcsnap-2015-08-09-15h58m04s149Résultat des courses, eh bien ma foi, on peut dire très honnêtement que le film, qui n'était déjà pas très bon au départ, n'a pas vraiment été gâté par les ans. Pire, Flashdance cumule en une heure et demie tout ce que le cinéma de cette époque pouvait avoir de crispant et de superficiel, et c'est pas rien ! Déjà, vous avez Adrian Lynne, le premier de ces réalisateurs  venus de la pub ou du clip, qui ne fait pas dans la dentelle, avec des images flashy et la musique disco-pop de Giorgio Moroder sur la bande-son. Au mieux, on dirait une pub pour salle de fitness.

 

 

 

 

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Je passe sur un scénario littéralement inexistant, à moins que vous ne soyez captivé par les déboires sentimentalo-professionnels d'une soudeuse (si !) qui rêve de devenir danseuse et qui sort avec son boss. Jennifer Beals est bien mimi et Michael Nouri, qui lui donne la réplique, est aussi charismatique qu'une palourde. Et je n'oublie pas les second rôles tous plus mauvais les uns que les autres, pas gâtés non plus par un doublage français mauvais de chez mauvais.

 

 

 

 

 

vlcsnap-2015-08-09-16h05m38s89Mais n'ayez crainte, notre belle ouvrière regagnera le cœur de son patron après la dispute de rigueur, et éblouira le jury de l’Académie de Danse lors d'une séquence où la comédienne Jennifer Beals est clairement doublée. Bref... On arrête la ? Qu'ajouter d'autre si ce n'est que le film est une purge de la pire espèce,cumulant un nombre impressionnant de clichés et de fautes de gout en un temps record. Et ni la photographie clipesque, ni la chorégraphie moche façon Véronique et Davina ne sont là pour relever le niveau. Il parait que David Cronenberg et Brian De Palma ont été sollicités pour la réalisation. On comprend mieux pourquoi ils ont refusé.

 

 

 

Mais peu importe finalement, le but avoué du film, c’était de faire vendre du disque, et la B.O. a effectivement squatté le Top 50 et s’est arrachée comme des petits pains. Donc en définitive, que le film soit un nanar ou pas est accessoire. Il avait déjà du mal à le cacher en 1984, il en a encore davantage aujourd'hui.

 

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