mercredi 13 février 2013

Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires (Abraham Lincoln, Vampire Hunter)

Film de Timur Bekmambetov (2012), avec Benjamin Walker, Mary Elizabeth Winstead, Dominic Cooper, Rufus Sewell, Anthony Mackie, etc...
 















Celle-là, fallait la trouver, il faut dire! La biographie revisitée! De quoi donner des idées à certains! A quand Napoléon Bonaparte, Tueur de Zombies ou De Gaulle Contre les Loup-Garous? Donc, au cas où vous l'ignoriez, le célèbre président Lincoln n'a pas fait qu’œuvrer pour l'abolition de l'esclavage. Dans le privé, c'était aussi un redoutable chasseur de vampires, particulièrement doué pour dessouder ces aimables créatures à la hache. Si ça c'est pas du pitch de première bourre!

Honnêtement, au Strapontin, on aurait carrément zappé. Sauf que, derrière la caméra, il y a Timur Bekmambetov. Timur qui ? Pour ceux qui ne seraient pas au jus, ce réalisateur au nom imprononcable s'est rendu responsable d'un des films d'action les plus jouissifs de ces dernières années, je veux parler de Wanted, une sorte de thriller hyper-speedé, boosté par des audaces visuelles carrément hallucinantes. Pas subtil pour un sou ni réellement personnel, c'est sûr, mais il y avait néanmoins dans le film une grande originalité de style qui faisait mouche.

Donc, en toute bonne logique, avec un sujet pareil, on s'attendait réellement à un  feu d'artifice, et ceci d'autant plus qu'il y avait Tim Burton à la production. Au final, cet Abraham Lincoln Vampire Hunter s'avère être plutôt moyen et pas vraiment enthousiasmant. D'entrée de jeu, le film se la joue on ne peut plus sérieux, un peu comme s'il ne voulait pas attirer l'attention sur son argument de base un rien crétin. La reconstitution historique est tirée à quatre épingles, le scénario se raccorde intelligemment sur quelques épisodes connus de la vie de Lincoln, et Benjamin Walker est très bon dans le rôle-titre. Mais franchement, est-ce vraiment ce qu'on attend? On espérait un feu d'artifice et on se retrouve avec un film très académique.


De temps à autre, le réalisateur se lache, avec une ou deux séquences ébouriffantes, dont une poursuite au milieu d'un troupeau de chevaux sauvages. Mais pour la plupart, c'est terriblement conventionnel, plutôt soporifique et pas vraiment convaincant. Ceci dit, avec ses angles arrondis et ses concessions, cet Abraham Lincoln new look ne dépareille pas dans la vague actuelle de films de vampires, et c'est probablement aussi ce qui a fait son succès. 

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