dimanche 27 mars 2016

The Making of Harry Potter

Visite du Warner Bros Studio Tour à Leavesden (Grande-Bretagne)

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Moi j’aime bien Harry Potter. Comme beaucoup de monde d’ailleurs, vu que livres et films ont allègrement battu des records de vente. Qu’on le veuille ou non, la saga imaginée par J.K. Rowling est devenue un élément incontournable de la pop culture. Les films en ont fait autant, et en un temps record, poussés par un calendrier savamment calculé. L’écart entre chaque épisode était suffisant pour attiser les attentes des fans, mais pas trop long non plus. Un peu comme les James Bond, les Harry Potter ont réuni plusieurs générations autour d’un univers riche et inventif. On pensera ce qu’on voudra des films (le Strapontin y reviendra), mais on ne peut nier que ce sont des spectacles de qualité, à défaut d’être des chefs d’oeuvre du 7ème Art.

 

177Donc lorsque ma chère et tendre a eue la délicieuse idée de m’offrir un petit séjour à Londres avec visite du Making of Harry Potter, il va de soi que mon sang de cinéphile n’a fait qu’un tour ! Pensez un peu, visiter les mythiques studios de Leavesden, ça aurait fait saliver n’importe quel fan ! J’en connais d’ailleurs pas mal parmi mes connaissances qui auraient bien voulu se planquer dans mes valises pour en profiter ! Donc, après avoir joué les touristes dans la capitale britannique, nous voilà partis en bus dans la campagne anglaise.

 

 

 

 

133Le descriptif de la visite est un peu flou, faut dire. On ne sait pas très bien si on va véritablement visiter les studios où la série a été tournée ou s’il s’agit d’une exposition aménagée, un peu dans le genre que celle qui s’est déplacée un peu partout dans le monde. Le trajet en bus depuis Londres est un peu longuet. Pour vous donner une petite idée, on aura le temps de visionner le premier film presque en intégralité pendant l’aller-retour. Un peu décevant, d’ailleurs. Je m’attendais à ce que Warner nous passe une petite vidéo de présentation, mais macache oualou, ce sera le film ou rien, et in english sans sous-titres. Sur le chemin, on voit d’après les panneaux qu’on n’est pas très loin d’un autre haut lieu du cinéma, les studios d’Elstree, où furent tournés les premiers Star Wars. Marrant de voir comment un cadre aussi ordinaire que la banlieue londonienne a pu héberger des productions aussi imposantes.

 

 

097L’arrivée sur le parking attise la curiosité. Des éléments de décor, de simples facades sont érigées en rase campagne, auprès d’une série d’immenses hangars, les studios Warner Bros de Leavesden, toujours en activité, puisqu’ils ont hébergé entre autres les tournages de Edge of Tomorrow ou de The Dark Knight. Tiens justement, voilà le nôtre, de hangar : avec son fronton stylé, on peut pas le louper. Vu la taille, on se dit qu’il va y avoir de quoi faire. Et vu le peuple aussi. On a beau être un jour de semaine, hors vacances scolaires, c’est blindé. J’ose à peine imaginer à quoi doit ressembler la visite à Paques ou à Noël. Bref. Après la fouille obligatoire et une demi-heure de queue Disneyland style, nous voilà dans le saint des saints.

 

 

 

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Après un petit film d'intro, le rideau se lève sur le début de la visite, la grande salle de Poudlard. Et déjà la question se pose : est-ce le véritable décor ou bien une reconstitution ? Franchement, ça paraît un peu petit et vu la taille, je pencherais pour la deuxième hypothèse, comme nous le confirmera quelques jours  plus tard une nouvelle vision du premier film. Néanmoins les décorateurs ont bien bossé car on s'y croirait. On découvre du coup plein d'accessoires et de détails qu'on n'avait mêmes pas remarqués à la vision des différents épisodes. 

 

 

 

 

522Comme tous les gros films actuels, la saga Harry Potter, c'est d'abord un incroyable travail de design dans lequel décorateurs, costumiers et accessoiristes s'en sont donné à cœur joie pour créer un univers magique et surtout cohérent, car ce n'est pas le tout de donner vie aux trouvailles délirantes de J.K. Rowling si chacune de ces créations ne s'intègre pas à l'ensemble. C'est là qu'est la formidable réussite de la série, c'est qu'elle existe magnifiquement au travers des détails de ce travail de fourmi. Et comme cela est dit dans l'introduction, la visite est un merveilleux hommage au talent des artistes anglais qui ont bossé sur la saga.

 

 

 

 

 

529Pour ce qui est du contenu de la visite, c'est bien simple, tout y est, même des trucs dont on ne se souvenait plus. Il est donc fortement conseillé de réviser ses classiques et de se refaire l’intégrale avant la visite. Il y en a tellement d'entassé qu'on se croirait à certains moments dans un magasin d'antiquités. Sans oublier l'interactivité, bien sûr, puisqu'avec des pavés tactiles, vous pourrez diriger les ustensiles dans la cuisine des Weasley, faire la vaisselle, tricoter ou trancher des carottes !

 

 

 

157Une section "effets spéciaux" revient sur les illusions créées pour la série, avec bien entendu les appareillages ayant servi à faire voler les balais, mais aussi la moto de Hagrid ou la navette de la banque Gringott's. Et moyennant quelques livres de plus, vous pourrez même faire le zozo à cheval sur un balai devant un fond vert. Le tout est superposé numériquement à des arrières-plans filmés, hélas pas toujours très attirants. Pourquoi Warner, qui détient les droits des films, n'a pas utilisé des images (ou des chutes) du film, cela m'échappe un peu. Mais bon. Et bien évidemment, il ne faut pas avoir l’air coincé. Un coach est là pour vous motiver et vous montrer comment avoir l’air crédible (ou parfaitement crétin, c’est selon) sur votre balai. A réserver aux fans hardcore.

 

 

162La visite continue avec l’inévitable quai 9 3/4 et le Poudlard Express, qui paraît un peu petit. On peut visiter le wagon où sont exposés des accessoires tirés des films, puis se faire prendre en photo dans le compartiment en compagnie de la chocogrenouille qui se barre par la fenêtre. Une première boutique de souvenirs vous rappelle que vous êtes quand même là pour dépenser quelques pounds en petites cochonneries, tout de même. Un ptit creux ? Pas de panique, un petit self vous permettra de grignoter en buvant une bieraubeurre ! Non, non, je n’ai pas testé. Ni ça, ni les bonbons à la crotte de nez, mais tout le monde s’accorde à dire que les deux sont dégueulasses. Comme l’ont fait remarquer plusieurs visiteurs, on comprend pourquoi il y a une poubelle pour le liquide, car la célèbre boisson des jeunes sorciers ne semble pas faire l’unanimité, loin de là !

 

 

557Bon, déjà, on en a tellement vu qu’on se dit qu’on a bouclé le circuit… Eh bien non ! Une section extérieure permet de voir le Magicobus, la maison des Dursley à Privet Drive, le pont couvert de Poudlard, et bien d’autres choses. Puis c’est une section passionnante sur les animatroniques, avec à chaque fois des petits films explicatifs. Vous pourrez même animer une mandragore ou un manuel de sorcellerie, ou bien voir un hippogriffe. Un petit tour sur le Chemin de Traverse, une section consacrée aux croquis et aux modèles préparatoires, puis c’est la pièce de résistance, avec la maquette de Poudlard. Un sacré morceau, puisqu’elle occupe toute une immense salle, et qu’on peut circuler tout autour. C’est la pièce de résistance de la visite, et elle est sacrément impressionnante, bref la conclusion rêvée d’une expo démesurée.

Deuxième boutique de souvenirs, pour enfoncer le clou et vous mettre un petit peu plus sur la paille. Je plains les familles nombreuses, et ce d’autant plus que le moindre souvenir est loin d’être donné, et que certains articles coûtent carrément un bras. On sent que Warner a voulu copier sur le modèle Disney, à ceci près que les goodies sont loin d’être au même tarif. Je me contenterai de recommander le guide souvenir du Studio Tour, qui, pour un prix modique (environ 10 livres), permet de garder un petit souvenir de l’incroyable contenu de l’exposition. Et puisqu’on parle de marketing, on déplorera que, malgré le prix élevé de la visite, les audioguides en français soient payants et en supplément.

 

Qu’ajouter en guise de conclusion ? Les fans seront aux anges et passeront des heures dans l’univers de la saga. Il y a tellement de choses qu’on s’y perdrait presque et on reste plus d’une fois admiratif devant le talent déployé par les différents artistes qui ont donné vie à tous ces concepts délirants. Unique en son genre, le Warner Bros Studio Tour, s’il ne nous plonge pas réellement dans l’atmosphère d’un studio de cinéma, parvient néanmoins à faire vivre le petit monde de Harry Potter d’une manière à la fois ludique, instructive et passionnante. Tout comme les expos Star Wars, Kubrick ou Scorsese, qui font quasiment rentrer le 7ème Art au musée, cette magnifique visite est un pas de plus vers une nouvelle manière de vivre le cinéma à travers le travail de ceux qui le créent.

 

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