jeudi 21 avril 2011

Source Code

Film de Duncan Jones (2011), avec Jake Gyllenhall, Michelle Monaghan, Vera Farmiga, Jeffrey Wright, etc.

Après le brillant Moon, on attendait au tournant le réalisateur Duncan Jones (qui, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, n’est autre que le fiston de David Bowie). Si ce Source Code n’est pas aussi ébouriffant, c’est néanmoins une petite réussite, un thriller adroit et malin qui réserve son lot de surprises.

Résumons-nous : notre héros doit prévenir un attentat dans un train et il a très exactement 8 minutes pour le faire, ou sinon Chicago sera rayé de la surface du globe. Mission impossible ? Pas exactement, car grâce à un programme militaire ultra-sophistiqué, il a la possibilité de remonter le temps … mais sur une durée limitée (les fameuses 8 minutes) ! Bon, bien sûr, dès que le film essaie d’expliquer tout ça, on sent que ça pédale légèrement dans la semoule, mais dans le fond, on s’en fout un peu. Comme de nombreux films avant lui, Source Code manie avec plus ou moins de bonheur les paradoxes spatio-temporels et les réalités parallèles, et évite de trop se prendre les pieds dans le tapis. Une fois qu’on a admis le postulat abracadabrantesque, on joue le jeu avec beaucoup de plaisir. Les fausses pistes abondent, et même si certaines ficelles sont un peu grosses, on marche à fond. Avec beaucoup d’adresse, Duncan Jones nous fait (sans mauvais jeux de mots !) prendre le train en marche, ne nous révélant que petit à petit les différents rouages de l’intrigue, et finalement, dans ce dédale où rien n’est vraiment ce qui nous semble, le personnage de Jake Gyllenhall n’est pas si éloigné que cela du Sam Rockwell de Moon. La love story qui se noue avec la belle Michelle Monaghan a le mérite d’éviter le sentimentalisme neu-neu et de bien s’intégrer à l’histoire, ce qui nous vaut aussi quelques plans assez réussis. Bien que le film soit basé sur la répétition, Jones sait ajouter de temps à autre des petites touches visuelles bienvenues (l'explosion filmée au ralenti) et même poétiques (le plan "figé" à l'intérieur du wagon). La construction de l’intrigue sait ménager la surprise et quel bonheur que la mise en scène ne soit pas saturée d’effets clipesques ou de cadrages parkinsoniens ! Enfin Source Code, avec son classicisme bon enfant, remplit parfaitement son contrat, et c’est avec beaucoup de plaisir que l’on suit ce cocktail d’action, de suspense et de S.F., qui tient à la fois d’Un Jour Sans Fin  et de 24. Très agréable.


5 commentaires :

  1. Bon ben je connais mon prochain cinoche... =D

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  2. Moi aussi. C'est programmé pour ce WE :o)

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  3. Deux films au compteur de Duncan Jones, et je les apprécie l'un comme l'autre. Espérons qu'il continuera sur cette bonne voie.

    En ce qui concerne Source Code, c'est plutôt futé et original, et l'on se s'ennuie pas.

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  4. Distrayant certes mais le pourquoi du comment n'est pas du tout clair et même vraiment tiré par les cheveux

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  5. Oui, comme je le dis, il y a certains moments où le scénario part un peu en sucette, mais bon, à la revoyure, je confirme la bonne impression que j'ai eue en le voyant au ciné, même si c'est très très loin de valoir "Moon".

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