En plus d’être l’un des beaux gosses numero uno d’Hollywood, Ben Affleck se révèle, au fil du temps, comme un metteur en scène sacrément doué. Comme sur Le Strapontin, on fait tout à l’envers et on a parfois plusieurs wagons de retard, j’ai d’abord été plus que convaincu par son deuxième opus, l’excellent The Town, dont il faudra que je vous reparle à l’occasion.
Gone Baby Gone, donc, c’est son premier film, et il faut dire qu’on y sent déjà une personnalité hors-pair. A travers une histoire de rapt d’enfant, Affleck décrit, comme dans The Town, la vie d’une petite communauté de Boston. Inspiré d’un roman de Dennis Lehane, l’auteur de Mystic River, Gone Baby Gone fait effectivement beaucoup penser au film d’Eastwood. On y retrouve cette lente dérive de l’intrigue vers quelque chose de beaucoup plus louche, où les faux-semblants abondent. L’interprétation est solide, avec en tête un Casey Affleck très convaincant et un Ed Harris nickel (et flanqué d’un brushing aux petits oignons !). La réalisation manque peut-être un petit chouia d’aisance dans la narration, mais cela est compensé par l’efficacité du casting et de la direction d’acteurs, qui sait rendre vivant et crédible le cadre de l’histoire. Pour un coup d’essai, c’est (presque) un coup de maître, Ben Affleck signe un premier film plein de promesses qui seront tenues avec brio dans son second.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire