mardi 3 mai 2011

The Tourist

Film de Florian Henckel von Donnersmarck (2010), avec Angelina Jolie, Johnny Depp, Paul Bettany, Timothy Dalton, Steven Berkoff, etc.

























On pouvait penser que les Américains ne se plantaient que quand ils essayaient de refaire nos comédies: les remakes US de Trois Hommes et un Couffin ou des Visiteurs l'ont prouvé. Ici, c'est quand même plus balèze, puisque le film d'origine est quand même un thriller "à l'américaine". Anthony Zimmer était un film sans prétention, impersonnel certes, mais rondement mené. The Tourist n'a même pas ce mérite, c'est juste un énorme ratage.



Pourtant, l'idée de base était séduisante, mais dès les premières images, le film est plombé par son rythme pépère et sa réalisation plan-plan. Jérôme Salle, qui a réalisé la version d'origine, n'était pourtant pas un réalisateur chevronné, mais il possédait tout de même suffisamment de talent pour que le spectateur puisse (et ait envie de) jouer le jeu. Florian Henckel von Donnersmarck, qui réalise la version US, semble filmer sous Tranxène. Johnny Depp a autant de charisme qu'une endive, et le fait d'avoir déplacé l'action à Venise (l'original se passait sur la Côte d'Azur) n'apporte absolument rien. Quant aux séquences d'action, autant dire qu'elles sont laborieuses, pénibles et sans la moindre pêche, là où celles de l'original avaient au moins le mérite d'être correctement découpées et mises en scène. C'est quand même assez paradoxal qu'un film américain s'en fasse remontrer dans ce domaine par un film français! (Par la même occasion, cela fera également taire les accusations de sectarisme portées sur le Strapontin: non, nous ne roulons pas que pour le cinéma US, qui sait lui aussi produire de belles bouses!)


Maigre consolation, on a au moins le plaisir de retrouver, dans les seconds rôles, les excellents Paul Bettany, Rufus Sewell, ainsi que l'ex-James Bond Timothy Dalton. Ils ne font pas d'étincelles, mais assurent quand même un minimum. Quant à la musique de James Newton-Howard, elle est tellement envahissante qu'elle en perd très vite toute efficacité.






Pour ceux qui n'ont encore vu ni l'un ni l'autre, une seule consigne: préférez Anthony Zimmer à ce thriller amorphe et mou du genou !  




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