dimanche 5 mai 2013

Hitchcock

Film de Sacha Gervasi (2012), avec Anthony Hopkins, Helen Mirren, Scarlett Johansson, Jessica Biel, Michael Wincott, etc...
















Ah! Voilà un film qu'il était formaté exprès pour le Strapontin: un biopic sur Hitchcock, qui plus est au moment où il a tourné Psychose ! Ici, on n'est pas très chaud pour le genre de la bio filmée, mais il faut bien reconnaître que le sujet était sacrément tentant tout de même ! Quand on plus on nous dégotte Anthony Hopkins dans le rôle de Sir Alfred, que demander de plus ? Sauf qu'au final, Hitchcock s'avère être un film gentillet, anodin et parfaitement ordinaire.

Pourtant, il y avait largement de quoi faire ! Quiconque connaît l'histoire du développement de Psycho (détaillée ici même sur votre blog favori) sait que ce fût un pari commercial et artistique pour Hitchcock. Le film de Sacha Gervasi préfère se concentrer sur les frasques de sa femme, Alma Reville, courtisée par un playboy en carton, et loupe allègrement le coche d'un film qui aurait pu être passionnant. On voit finalement très peu du tournage de Psycho, mais on trouve quand même le moyen d'y caser des détails inexacts ou à côté de la plaque. Non, le réalisateur ne tenait pas le couteau lors du tournage de la séquence de la douche: simplement, Gervasi ne trouve rien de mieux à faire que de transformer la séquence en une lourde métaphore du combat d'Hitchcock contre les censeurs. On ne voit pas non plus grand'chose du film lui-même, pour des questions de droits (il s'agit d'une production Fox Searchlight, alors que l'original est distribué par Universal). Un peu frustrant quand même...

Hopkins, noyé sous les prothèses, assure le minimum et le casting pourtant solide ne fait pas franchement d'étincelles. La seule touche originale, c'est la manière dont le film met en scène la fascination du réalisateur pour le personnage d'Ed Gein, qui inspira directement le personnage de Norman Bates. Le fait en lui-même reste à confirmer, mais au moins cela apporte une petite touche d'inattendu dans un film globalement mou et dispensable. 


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