mardi 9 septembre 2014

Under The Skin

Film de Jonathan Glazer (2013), avec Scarlett Johansson, Paul Brannigan, Adam Pearson, Krystof Hadek, Joe Szula, etc…

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Un film de SF avec Scarlett Johansson, déjà, on est forcément client. Ouais, enfin SF, en quelque sorte, parce qu’en fait, hormis le postulat de départ et la conclusion, il n’y a pas vraiment d’éléments fantastiques dans le film… Donc, miss Scarlett joue une alien prédatrice qui chasse les mecs pour en faire ... quoi au juste ? On ne saura jamais vraiment, tant la principale caractéristique de ce Under The Skin, c'est qu'il laisse bon nombre de détails dans l'ombre, et le spectateur sur le bas-côté, par la même occasion.

 

vlcsnap-2014-08-19-22h01m35s198Under The Skin, c'est de la SF arty, le genre de film volontairement incompréhensible et étrange juste comme ça, pour le plaisir de faire différent et d'égarer le public. Ça ne serait pas forcément un défaut si on obéissait à un semblant de rythme ou de progression dramatique. Mais non. En fait, pendant une bonne moitié du métrage, vous vous cognez Johansson au volant de son véhicule. Elle est en chasse et elle prend des mecs en stop. Puis elle les emmène dans son petit chez elle pour les noyer dans une sorte de gloubi-boulga. Voilà. Ça, ça couvre un bon tiers du film, et toujours pas la queue d'une explication. Démerde toi avec. 

 

 

 

vlcsnap-2014-08-19-22h25m48s0A la limite, le film fonctionne mieux dans sa seconde partie, lorsque notre Scarlett alien apprend les sentiments humains et tente de s'adapter à son nouvel environnement. Il y a une ébauche d'histoire d'amour, mais dépouillée de tout artifice inutile. C'est simple et presque à la limite du documentaire, là encore assez surprenant dans un film de genre, donc on admire le culot de la démarche.

 

 

 


 

Mais malgré une esthétique parfois très intéressante, Under The Skin rate le coche. La faute à un étirement artificiel de l'action qui fait que la moindre banalité dure des plombes à l'écran. Dommage car l'approche jusqu'au-boutiste n'est pas loin de faire penser au David Lynch d'Eraserhead. C'est juste qu'on sent que la matière était peut-être un peu light pour tenir la distance sur un long-métrage.

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