dimanche 13 novembre 2011

Les Femmes de Stepford

(The Stepford Wives)

Film de Bryan Forbes (1975), avec Katharine Ross, Peter Masterson, Paula Prentiss, William Prince, Nanette Newman, Carol Rossen, etc...

 




























Il y a des films qui acquièrent une réputation culte comme ça, sans qu'on comprenne très bien pourquoi. A se demander si, quelque part, toute une frange du public ne porte pas le film aux nues simplement parce qu'il est différent, et sans très bien savoir si cette différence est véritablement assumée, ou plus simplement le résultat d'une mise en scène maladroite.



C'est la question que je me suis posée en regardant The Stepford Wives, un film dont la réputation taquinait ma curiosité depuis bien des années. L'intrigue, tirée d'un roman d'Ira Levin (l'auteur de Rosemary's Baby), raconte comment un jeune couple, nouvellement installé dans la petite ville de Stepford, commence à découvrir des choses bizarres, et se dire que pas mal de trucs ne tournent pas rond. Toutes les femmes du village sont des ménagères modèles, toutes dévouées à leurs maris. L'héroïne (Katherine Ross) et une de ses amies mènent leur enquête, jusqu'à ce que l'une des deux finisse par devenir une légume comme toutes les autres. Place donc à la révélation finale, qui finalement n'est pas tant une surprise, tant on la sent venir vraiment longtemps à l'avance.





Résultat des courses: qu'est ce que c'est mou !!  C'est bien beau de se vendre comme un thriller ou un film à suspense, mais encore faut-il assurer derrière. Le rythme ici est tellement relâché qu'on a vraiment du mal à entrer dans le film, et on n'est pas vraiment aidé par les performances décalées des différents acteurs. On sent que le réalisateur Bryan Forbes n'est pas vraiment impliqué tant l'aspect visuel est désespérément plat et convenu. Pour la petite histoire, Brian De Palma avait été pressenti pour diriger le film, mais le scénariste William Goldman s'y est formellement opposé... pour finalement se retirer du projet à cause de divergences artistiques! On rêve à ce que De Palma aurait pu faire d'un tel sujet, en particulier lui apporter une identité visuelle qui fait cruellement défaut ici. On pense parfois à un autre film-culte, The Wicker Man, qui maniait aussi ce genre de ton étrange et inquiétant, mais avait au moins pour lui le fait d'aller jusqu'au bout de son idée et d'imposer une conclusion véritablement choquante. Ici, c'est du pépère, du fait maison du début à la fin!


Alors oui, il y a effectivement un côté bizarre qui aurait pu être efficace s'il avait été correctement traité, mais le reste est tellement inintéressant, tant sur le plan visuel que dramatique, qu'on reste constamment au ras des pâquerettes. Dommage car le sujet méritait vraiment beaucoup mieux.


Pour information, le film a fait l'objet d'un remake en 2004, interprété par Matthew Broderick, Christopher Walken et Nicole Kidman. Remake que le Strapontin a vu, mais dont il n'a hélas pas gardé un souvenir impérissable (et encore, je suis en dessous de la vérité puisque je ne me souviens absolument de rien... ce qui est tout de même un peu gênant pour en parler!)

2 commentaires :

  1. Si tu as deux heures à perdre, oui! Ceci dit, Le film est assez rarement diffusé, et n'est d'ailleurs même pas sorti en France (il n'a été exploité qu'en vidéo).

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