Et revoilou Tarantino pour le second volet de sa saga pleine de kung-fu et de baston ! D’entrée de jeu, on ne peut pas dire que l’attente était à son paroxysme, tant le premier film avait clairement tracé son parcours : la vengeance de l’héroïne contre ceux qui l’ont trahi, ça donnait nettement la cartographie du film, un sentiment que le réalisateur accentuait d’ailleurs en découpant son film en chapitres. Donc y’avait-il de la place pour la surprise dans ce Kill Bill – Volume 2 ?
Oui, dans une certaine mesure. On
peut effectivement dire que le rythme est très différent et beaucoup plus relâché
dans cette seconde partie. Il fallait oser, surtout après avoir quasiment
saturé le premier épisode de combats divers et variés. Kill Bill – Volume 2 est effectivement beaucoup plus long que le 1,
mais en définitive, il n’optimise pas vraiment ce temps supplémentaire. Au
contraire, tout donne l’impression d’être rallongé, étiré, sans que cela ne
serve obligatoirement le film.
Le reste du film est à l’avenant,
et même lorsque Beatrix rencontre enfin le mythique Bill, son mentor, ce ne
sont que banalités sur la vie, les super-héros, tout ça… On croirait entendre une discussion entre
geeks là où on attendait une confrontation délirante. Bref, que Tarantino ait
voulu volontairement casser le rythme, d’accord, mais on a un peu l’impression
qu’il a manqué d’inspiration pour aller jusqu’au bout. Dans ses longueurs, ce
volume 2 annonce ce que le réalisateur fera avec son incursion grindhouse, Death Proof, pas vraiment du lourd hélas.
Cela ne rachète pas une
surabondance de longueurs et une intrigue tellement mince qu’elle a du mal à tenir
la distance. Assez
curieusement, le film torche trop rapidement des passages qui auraient pu être intéressants
(la formation de Beatrix par le grand maître Paï Meï) pour ensuite meubler avec
des dialogues complaisants et inutiles. Cela fait de ce Kill Bill pris dans sa totalité un film déséquilibré, parfaitement enthousiasmant
dans sa première partie, mais plutôt foiré dans sa seconde. Un demi-échec, ou
une demi-réussite, c’est selon.
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