mardi 4 décembre 2012

Une Vie Meilleure

Film de Cedric Kahn (2011), avec Guillaume Canet, Leïla Bekhti, Slimane Khettabi, Nicolas Abraham, Fançois Favrat, etc...















Voila un film qui, en dépit de son titre, n’est pas vraiment fait pour le spectateur du samedi soir. Il en faut pour tous les gouts mais si pour vous le cinéma, c’est de l’entertainment et rien d’autre, et que votre idée du cinéma, c’est de l’action avec tout plein d’effets spéciaux, Une Vie Meilleure n’est définitivement pas fait pour vous. Par contre, le film s’avère être un portrait plutôt réussi d’un couple en galère, qui finit par être victime de ses ambitions et se dérive lentement vers la précarité.



A la base de l’histoire, un couple nouvellement formé (Guillaume Canet et  Leïla Bekhti) décide d’investir dans une vieille baraque qu’ils décident d’aménager en restaurant. Puis, petit à petit, les ennuis s’accumulent et finissent par les entraîner dans la spirale du surendettement et de la misère. Une Vie Meilleure nous ouvre les yeux sur une réalité hélas bien actuelle : il suffit de très peu pour se retrouver au fond du trou, juste de quelques choix pas très heureux et de rencontres qu’il aurait mieux valu éviter. En même temps, on pourra quand même objecter que le scénario accumule quand même pas mal les emmerdements et que n’importe quelle personne un tant soit peu sensée aurait vite fait machine arrière. Mais bon, on respecte le parti-pris du réalisateur, puisque son héros est têtu et jusqu’au-boutiste, et Guillaume Canet le personnifie avec beaucoup de finesse.


Sans vouloir griller la fin, le film retombe un peu facilement sur ses pattes dans sa dernière partie. On joue l’accumulation puis il suffit d’une pirouette pour que tout soit résolu : c’est un peu facile, mais quelque part, on comprend que les personnages aient mérité une porte de sortie. De Cedric Kahn, je ne connaissais que L’Ennui, qui m’avait à peine convaincu. Une Vie Meilleure est plus réussi, même si ce n’est pas vraiment le genre de film auquel on revient. Il y a même fort à parier que le spectateur lambda y regardera probablement à deux fois avant de se taper une tranche de vie aussi austère et déprimante, même si elle est parfaitement mise en scène.

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