Bon OK, ça va probablement faire grincer les dents de quelques-uns, mais le Strapontin va s’octroyer un petit détour par la comédie romantique. Vous savez, ce genre de film qu’on étiquette « films de nanas » et que les mecs fuient généralement comme la peste. Pourquoi être sectaire, dans le fond ? Comme dans tous les genres, il y a du bon et du mauvais, et il se trouve que ce Love Actually est plutôt une bonne surprise.


Du coup, Love Actually dépeint de jolis portraits : Emma Thompson en épouse délaissée, Laura Linney qui essaie de se reconstruire avec la charge de son frère handicapé, Liam Neeson en veuf digne qui aide son jeune fils à conquérir la fille de ses rêves, Bill Nighy en rockstar ringarde sur le retour... C’est mignon sans être gnan-gnan, romantique sans tomber dans l’émotion facile, et qui plus est, la bande-son cartonne bien, avec un choix de chansons plutôt inspiré. Il n’y a guère que le numéro de Rowan Atkinson, en rupture de Mister Bean, qui fasse un peu tache avec son humour pas franchement light.
Bien sûr, on est loin d’un Magnolia, et il manque au film un vrai
tempérament de metteur en scène. Cela n’exclut pas quelques jolis moments et une
finesse certaine, que ce soit dans l’humour ou dans l’émotion. Love Actually veut peut-être un petit
peu trop en faire à se vendre comme la comédie romantique, le feel good movie ultime. Mais dans les
limites qu’il s’est fixées, il honore brillamment son contrat, avec simplicité,
grâce, humour et sans la moindre prétention. C’est suffisamment rare pour être signalé.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire