(The Maze Runner)
Film de Wes Ball (2014), avec Dylan O’Brien, Aml Ameen, Ki Hong Lee, Patricia Clarkson, Blake Cooper, etc…
Franchement, on s'est bien fait avoir sur ce coup-là ! Au départ, en effet, Le Labyrinthe se présente comme un concept plutôt original : une bande de djeunz égarés en pleine nature à côté d'un mystérieux labyrinthe, dont le contenu fait flipper et qui a en plus la bonne idée de changer tout le temps. Un joli pitch de départ, un univers plutôt original, dans lequel on est balancé comme ça, sans ménagement, ça change des grosses machines qui recyclent indéfiniment la même recette. Pour un film dont on n'attendait pas forcément des merveilles, c'est plutôt bienvenu.
L'ambiance et le cadre de l'histoire sont soignés, à mi-chemin entre Cube et Sa Majesté des Mouches. Et le film sait faire monter et doser la tension, en n'abattant pas toutes ses cartes dès le début. Mieux, il joue sur la suggestion, l'attente du spectateur pour dévoiler les nombreuses surprises de son intrigue, notamment des monstres au design assez réussi. Pour un film dont on n'attendait pas forcément autant, c'est plutôt une bonne surprise. Wes Ball, dont ce sont les débuts au cinéma, impressionne par la maitrise et la rigueur avec laquelle il mène l'action.
Tout ça est bien mis en valeur un design original et un Dolby poussés dans ses retranchements. Bref, voilà un film pour ados qui ne prend pas son public pour des crétins. Du moins pendant une bonne partie. Parce que sur la fin, c'est une autre semoule. Si, comme moi, vous ignoriez tout du fait qu'il s'agisse de l'adaptation de non pas d'un, ni de deux mais de trois romans, la conclusion vous calme direct. Je ne vous gâcherai pas le plaisir en dévoilant le pot aux roses, mais j'avoue que j'attendais autre chose qu'une porte de sortie vers une énième saga déclinée sur plusieurs épisodes.
Mais bon, ça c'est davantage une affaire de marketing qu'autre chose, et puis, après tout, vous me direz qu'au Strapontin, on aurait quand même pu se rencarder un peu avant quand même ! Mais en même temps, Le Labyrinthe surprend tellement par sa différence que forcément, ça déçoit un peu de le voir en fin de course s'inscrire dans cette mode. Reste maintenant à espérer que ce concept fort et original ne sera pas étiré et vidé de sa substance par des suites mal fagotées et qu'il saura maintenir jusqu'au bout la singularité de sa vision. C'est tout le bien qu'on lui souhaite, en tout cas.
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