Film de Grégory Magne et Stéphane Viard (2011), avec Michel Delpech, Grégory Montel, Fred Scotlande, Céline Millat-Baumgartner, Miossec, etc…
Voilà une comédie qu’elle est bien sympathique, avec Michel Delpech dans son propre rôle, mais pour ainsi dire dans une réalité alternative, puisqu’on l’imagine ruiné par des placements douteux. Du coup, le héros du film, un huissier, va tout mettre en œuvre pour le tirer de la panade et relancer sa carrière. C’est une jolie idée que de mettre en scène cette rencontre entre un chanteur un peu has been et un fan qui ne veut pas vraiment se l’avouer. L’occasion pour Delpech de jouer avec son personnage, sans pour autant trop l’égratigner. Il faut dire que le chanteur a toujours eu cette image plutôt sympa et cool, donc le principe du film fonctionne plutôt bien.
L’Air de Rien reste malgré tout très classique dans sa mise en forme. Mais cela donne tout de même une poignée de belles scènes, comme ce moment où Delpech entonne Quand J’étais Chanteur, dont le texte nostalgique rencontre avec beaucoup de finesse le vécu de l’ex-star. Toute cette évocation d’une gloire passée est faite avec beaucoup de délicatesse, dans un ton qui est à la fois très juste et proche du vécu.
On regrette donc que le film parte en cacahouète sur la fin. Clairement, les réalisateurs ne savaient pas très bien comment conclure et cela se sent. Ça se termine un peu comme ça, sans véritable point final. Rien n’est résolu, chacun repart de son côté. C’est effectivement raccord avec le côté vrai du film, mais c’est extrêmement frustrant. On a l’impression d’un film incomplet, et c’est d’autant plus décevant qu’on s’est bien laissé embobiner par son charme.
Une bonne comédie donc, mais qui laisse sur la fin une impression d’inachevé. L’air de rien, c’est vrai qu’une fin loupée, ça vous sabre un film.
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