(Divergent)
Film de Neil Burger (2013), avec Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet, Ashley Judd, Tony Goldwyn, etc…
Le problème, quand vous avez un film qui cartonne beaucoup beaucoup, c’est qu’on doit se tartiner, dans son sillage, une foultitude de dérivés plus ou moins réussis. Le procédé n’a rien de nouveau, les décideurs des grands studios ne sont pas connus pour être de grands innovateurs, et on fait donc ce qui est dans l’air du temps et qui rapporte. Le bon Harry Potter a été le déclencheur d’un business plan infaillible, avec des aventures déclinées sur plusieurs volumes (et donc plusieurs films !). Et nous avons donc vu défiler des teenagers vampires, puis des gladiateurs du futur. Par ici la monnaie !
Donc, comme dans Hunger Games, il s’agit ici d’une société du futur, forcément totalitaire et post-apocalyptique, dans laquelle la population est divisée en cinq factions suivant ses aptitudes. Et puis il y a les divergents, une catégorie à part qui possède le pouvoir d’échapper au contrôle d’un état forcément très très méchant, qui opprime les minorités, tout ça. Seulement voilà, notre héroïne, Tris, est une divergente. Donc grosso modo, une bonne moitié est consacrée à la prise de conscience. La gentille Tris se rend bien compte qu’elle fait des rêves chelous et qu’elle a des pouvoirs inhabituels. Il faut un bon moment avant que la vérité tombe : c’est une divergente ! On s’en doutait un peu !
Obligatoirement, Tris va se dire qu’en définitive, autant utiliser ses super-pouvoirs pour renverser la dictature en place. Bon, si tout ça ne vous rappelle vraiment rien, c’est que vous avez passé ces dernières années coupé du monde, à visionner des films d’art et d’essai moldaves en version originale non sous-titrée. En clair, si vous avez vu Hunger Games, c’est la même semoule mais pas tout à fait pareil. A la place de Donald Sutherland président, on a Kate Winslet, qu’on est un peu surpris de retrouver là, mais bon. Elle joue, sans trop de conviction, les méchantes bien comme il faut, donc on lui pardonne un peu de s’être fourvoyée dans un projet qui ne met pas vraiment en valeur ses talents d’actrice.
Pour le reste, le cahier des charges est suivi et respecté à la lettre. Il y a l’inévitable beau brun qui finira par s’allier à l’héroïne, les entrainements, les rêves prémonitoires, la révolte contre l’autorité… C’est balisé à mort, et donc d’autant plus prévisible, et on ne peut pas vraiment dire que la tête d’affiche, Shailene Woodley (soi disant la star montante du moment) possède la charisme et le talent d’une Jennifer Lawrence, loin de là. Donc si vous n’êtes pas trop regardant et si la perspective de revoir Hunger Games en beaucoup moins bien vous tente, ça tombe bien parce que c’est ce que propose ce Divergent, sans trop se fouler. Le monde est bien fait, quand même !
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