mercredi 26 février 2014

The Master

Film de P.T. Anderson (2012), avec Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams, Laura Dern, Ambyr Childers, etc…

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Ça parle de quoi en deux mots : un ancien soldat tombe sous la domination d’un maitre à penser qui dirige une secte.

C’est rageant comment, après vous avoir ébloui le temps d’un film, il est carrément impossible de reconnecter avec un metteur en scène. Au Strapontin, on avait craqué pour Magnolia, ce film choral doux-amer plein de surprises et de belles performances d’acteur. Un film tellement énorme et extraordinaire qu’on se disait avec confiance qu’on allait être ébloui par les autres films de son réalisateur, Paul Thomas Anderson. Eh bien non ! On se rappelle avoir été cueilli à froid par cet OVNI qu’était Punch Drunk Love, puis être resté hermétique à un There Will Be Blood pourtant plein de qualités. C’est donc avec une certaine appréhension qu’on attendait The Master. Peine perdue.

vlcsnap-2014-02-25-11h36m06s95A la base, le personnage principal, celui de Joaquin Phoenix, est une sorte de crétin congénital, incontrôlable et violent. Même si on applaudit la performance de l’acteur, il est en revanche impossible de s’identifier ne serait-ce qu’un minimum à lui. Du coup, il est très difficile d’entrer dans The Master, pour la bonne et simple raison qu’on demeure totalement indifférent au sort de ses personnages. On se dit que le film va prendre son envol avec l’arrivée de Philip Seymour Hoffman, qui est tout de même au centre de l’histoire. Là encore, c’est loupé. En dépit de quelques belles scènes et d’une interprétation comme toujours admirable, le film ne décolle pas plus.

 

 

Il y avait pourtant de quoi faire: le sujet, axé sur les relations troubles qu’entretient le héros avec ce “Maître” qui l’embrigade, est intéressant. Le film pose également un regard très original sur les sectes, même s’il est dénué de tout recul critique. Enfin, Phoenix et Hoffman sont réellement remarquables et leur jeu bien souvent bluffant… Mais tout cela ne fait pas un film. Trop long, languissant, se perdant en route et larguant le spectateur au passage, The Master est un film insaisissable et opaque. Un autre rendez-vous manqué avec Paul Thomas Anderson… Dommage, on aurait aimé en être.

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