mardi 4 février 2014

The Outsiders

Film de Francis Ford Coppola (1983), avec C. Thomas Howell, Ralph Macchio, Patrick Swayze, Rob Lowe, Diane Lane, etc...
















Véritable who's who de la nouvelle génération d'acteurs des années 90, The Outsiders est aussi un des films les plus atypiques de Coppola. Loin des délires visuels d'un Apocalypse Now ou de la violence du Parrain, c'est la peinture désenchantée d'un groupe d'ados qui cherche à s'imposer face à une bande rivale. Bref, le genre de scénario bateau vu et revu cent fois et qui ne fait pas dans la nouveauté. Je dois même avouer que le Strapontin avait, à l'époque, zappé cette chronique djeunz, lui préférant largement le plus expérimental Rusty James.


Pourtant, The Outsiders mérite d'être découvert, ne serait-ce que pour le nombre impressionnant de futures têtes d'affiche qu'il révèle (Patrick Swayze, Tom Cruise, Rob Lowe, Emilio Estevez, Matt Dillon, excusez du peu!), mais aussi pour le regard mélancolique et attendrissant qu'il porte sur ses personnages. Un meurtre fera tout basculer, entraînant la fuite de deux gamins auxquels le film s'attachera. Il y a un petit côté La Fureur de Vivre revisité, surtout avec la prestation toute en nuances de Ralph Macchio, qui est véritablement émouvante. Cela entraîne l'histoire vers un côté plus introspectif, le personnage principal, Pony Boy (C. Thomas Howell), découvrant qu'il y a finalement autre chose dans la vie que les bagarres de rue ou les sorties entre potes.


Avec The Outsiders, Coppola fait dans le classique, un petit peu trop même. Du coup, on a là un peu tous les clichés du genre, même si le réalisateur sait les dépasser par quelques moments visuellement magnifiques. Mais ça ne fait pas tout, loin de là. Le film se termine sur une bagarre entre les deux bandes rivales qui ressemble davantage à une séquence obligée qu'à un moment essentiel de l'intrigue. Idem pour le pétage de plombs de Matt Dillon.



 

En dépit de quelques belles séquences, The Outsiders reste un peu trop prisonnier de son propre genre, le film d'ados rebelles, pour réellement convaincre. Rétrospectivement, il apparait presque comme un brouillon de Rusty James, conçu à partir du même matériau (un autre roman de l'auteur S.E. Hinton), mais que son esthétique et son ton très personnel rendent bien meilleur.

 

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