Film de Gordon Douglas (1966), avec Bing Crosby, Red Buttons, Ann-Margret, Slim Pickens, Alex Cord, etc...
Il faut une sacrée dose de courage (ou d’inconscience, c’est
selon !) pour s’attaquer au remake d’un classique du cinéma. La Fox n’a
pourtant pas hésité à refaire le chef d’œuvre de John Ford, La Chevauchée
Fantastique, la preuve que finalement, on avait aussi de mauvaises
idées dans les années 60 ! Fort logiquement, lorsqu’on s’attaque à une telle
entreprise, il faut être sacrément certain de pouvoir apporter quelque chose de
neuf à un film, qui, déjà, a laissé une trace dans l’histoire du cinéma pour
son côté novateur. Hé ben pourtant non. Il y autant de nouveauté et d’audace
dans ce Stagecoach que dans une assiette de raviolis froids. Pas
bien !
Déjà, le choix du metteur en scène, comment dire… C’était un
peu à côté de la plaque d’aller chercher Gordon Douglas, qui était un peu le
yes man de la 20th Century-Fox. Signataire de quelques petits films sympas mais
oubliables (si on excepte Le Détective, chroniqué par ici), Douglas c’est
pas un foudre du Septième Art, loin de là. Le résultat est à l’avenant. Stagecoach est un western mou et sans saveur, qui empile bien
sagement les péripéties, sans le moindre soupçon de génie. Les personnages sont
très stéréotypés, mais d’une façon tellement artificielle qu’il est vraiment
difficile de s’y identifier, malgré des acteurs qui font ce qu’ils peuvent.
Le fait est qu’Alex Cord, l’acteur choisi pour remplacer
John Wayne a pratiquement le charisme d’une endive. Pour le reste, c’est
correctement réalisé, il y a deux trois peintures sur verre vintage, une charge
d’indiens qui assure le minimum syndical et une musique sympa de Jerry
Goldsmith. Ça se termine rapidos, par un duel qui tombe comme un cheveu sur la
soupe, et allez hop, emballez, c’est pesé ! Le film a été un échec commercial cuisant,
qui enterrera définitivement le western dit classique, avant que Sergio Leone
ne le réinvente quelques années plus tard.
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