mardi 21 janvier 2014

La Diligence vers l'Ouest

(Stagecoach)
Film de Gordon Douglas (1966), avec Bing Crosby, Red Buttons, Ann-Margret, Slim Pickens, Alex Cord, etc...

















Il faut une sacrée dose de courage (ou d’inconscience, c’est selon !) pour s’attaquer au remake d’un classique du cinéma. La Fox n’a pourtant pas hésité à refaire le chef d’œuvre de John Ford, La Chevauchée Fantastique, la preuve que finalement, on avait aussi de mauvaises idées dans les années 60 ! Fort logiquement, lorsqu’on s’attaque à une telle entreprise, il faut être sacrément certain de pouvoir apporter quelque chose de neuf à un film, qui, déjà, a laissé une trace dans l’histoire du cinéma pour son côté novateur. Hé ben pourtant non. Il y autant de nouveauté et d’audace dans ce Stagecoach que dans une assiette de raviolis froids. Pas bien !

Déjà, le choix du metteur en scène, comment dire… C’était un peu à côté de la plaque d’aller chercher Gordon Douglas, qui était un peu le yes man de la 20th Century-Fox. Signataire de quelques petits films sympas mais oubliables (si on excepte Le Détective, chroniqué par ici), Douglas c’est pas un foudre du Septième Art, loin de là. Le résultat est à l’avenant. Stagecoach est un western mou et sans saveur, qui empile bien sagement les péripéties, sans le moindre soupçon de génie. Les personnages sont très stéréotypés, mais d’une façon tellement artificielle qu’il est vraiment difficile de s’y identifier, malgré des acteurs qui font ce qu’ils peuvent.


Le fait est qu’Alex Cord, l’acteur choisi pour remplacer John Wayne a pratiquement le charisme d’une endive. Pour le reste, c’est correctement réalisé, il y a deux trois peintures sur verre vintage, une charge d’indiens qui assure le minimum syndical et une musique sympa de Jerry Goldsmith. Ça se termine rapidos, par un duel qui tombe comme un cheveu sur la soupe, et allez hop, emballez, c’est pesé ! Le film a été un échec commercial cuisant, qui enterrera définitivement le western dit classique, avant que Sergio Leone ne le réinvente quelques années plus tard.




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