lundi 27 janvier 2014

Le Dernier Pub avant la Fin du Monde

(The World's End)
Film de Edgar Wright (2013), avec Simon Pegg, Nick Frost, Rosamund Pyke, Martin Freeman, Paddy Considine, etc...
















Simon Pegg et Nick Frost se sont peinardement fait leur petit créneau au sein du cinéma comique british, et même du cinéma british tout court. Leurs comédies, toujours plus ou moins axées sur le détournement des codes d'un genre, fonctionnent toujours parfaitement et parviennent à se renouveler en touchant un peu à tous les styles de cinéma. C'est frais, sans prétention ni mauvais gout, bref au Strapontin, on vote pour. 

Comme d'habitude, la bizarrerie la plus totale imprègne leur petit dernier, The World's End. Axé sur les retrouvailles, 20 ans après, de cinq potes de beuverie, le film démarre avec brio, avant de prendre à mi-chemin un virage à angle droit vers le portnawak le plus absolu. Sans déflorer l'histoire, sachez juste que la virée entre potes va carrément prendre des allures apocalyptiques et pleinement justifier le double sens de son titre (The World's End est également le nom d'un pub).

A partir de là, soit on accroche, soit on est définitivement largué par une intrigue totalement barge, qui évoque parfois des classiques comme Invasion of the Body Snatchers ou Le Village des Damnés. Ça part dans tout les sens, et ça assume totalement la dinguerie la plus absolue. C'est plutôt réjouissant, même si personnellement je préfèrerais plus volontiers les délires à la Hot Fuzz. Ici, ça se rapproche plutôt de l'esprit de Shaun of the Dead - pas vraiment ce que je préfère parmi les films du duo - avec des envolées gore sans vraiment l'être et un scénario qui, passé un certain cap, tourne un peu en rond.



Néanmoins, le film est jusqu'au-boutiste et assume fièrement sa dinguerie jusqu'à un épilogue spectaculaire et démesuré. C'est finalement cet esprit bon enfant et décomplexé qui fait la réussite de The World's End. Ses petites réflexions sur le temps qui passe, la responsabilité et le passage à l'âge adulte sont finement amenées et servent un background comique qui ne sombre jamais dans la vulgarité ou le facile. Pour les amateurs de comédie délirante et d'humour déjanté, l'arrêt à ce pub est donc une étape obligatoire. 


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