mardi 28 janvier 2014

Les Rues de Feu

(Streets of Fire)
Film de Walter Hill (1984), avec Diane Lane, Michael Paré, Amy Madigan, Rick Moranis, Willem Dafoe, etc...




















Y'a comme une arnaque sur la marchandise ! Ben oui, c'est un peu bizarre quand même pour un film qui se vend comme "une fable rock'n'roll" de se trimballer avec une bande-son on ne peut plus pop. Le paradoxe des années 80 sans doute... Donc je vous la fais courte si jamais vous avez raté un épisode : en guise de fable, il s'agit d'une chanteuse pop (Diane Lane) qui est kidnappée par une bande de loubards, puis secourue par son ex-boyfriend, une sorte de vagabond qui manie achment bien les armes en tout genre. Plutôt basique, non ? Au Strapontin, on avait découvert et plutôt apprécié le film en salles à sa sortie et disons franchement que la révision a été rude.

En fait, Streets of Fire ne fonctionne pas vraiment. D'abord, l'héroïne est antipathique au possible, même si les scénaristes essaient de lui racheter une conduite sur la fin. Ensuite, le héros est terne et mal joué. Je me demandais pourquoi Michael Paré n'avait pas fait carrière, je comprends mieux pourquoi à présent:  il a un charisme de crustacé, joue faux et on se demande bien ce qui a pu passer par la tête des producteurs pour le bombarder ainsi tout en haut de l'affiche. Le seul trait de génie du casting, c'est la découverte de Willem Dafoe, qui compose un personnage de bad guy on ne peut plus convaincant. Enfin, Rick Moranis, le binoclard de Ghostbusters, n'est pas vraiment crédible en impresario craignos qui veut jouer aux gros durs.

Sinon y'a des bastons et des fusillades avec des motos qui explosent (pourquoi ?). Sur le plan musical, le film ne s'en sort pas trop mal. Les séquences de concert qui ouvrent et referment le film sont bien emballées sans tomber dans un style clipesque et les morceaux Nowhere Fast et Tonight is What it Means to Be Young, plus Bonnie Tyler que du Bonnie Tyler, sonnent plutôt bien. Et puis un film qui utilise le groupe chéri du Strapontin, The Fixx, ne peut pas être complètement mauvais, même si la chanson n'intervient que sur le générique de fin. Mais nous nous égarons, ami lecteur. 





Aujourd'hui, tu parles d'un coup de vieux, entre les vannes pas drôles, les personnages inintéressants et les péripéties à en bailler d'ennui, il n'y a guère que les séquences musicales qui surnagent. Le reste, c'est du réchauffé, bien bien loin de la "fable rock" promise. Dommage qu'un metteur en scène estimable comme Walter Hill se soit fourvoyé dans ce rata sans relief et impersonnel. Oubliable.


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